Les Penguins de Pittsburgh ont réalisé ce que plusieurs croyaient impossible en gagnant quatre des cinq derniers matchs de la série finale face aux Red Wings de Detroit, et ils ont remporté la Coupe Stanley. C'est la deuxième fois dans les séries que les Penguins ont surmonté ce genre de déficit, puisqu'ils ont également battu les Capitals de Washington lors du septième match après avoir entrepris cette série avec deux revers à Washington.

Pour réussir de tels exploits, l'équipe doit avoir de la profondeur afin d'appuyer les grandes vedettes de l'équipe. Mais il faut surtout un grand gardien. Et Marc-André Fleury a joué un rôle déterminant dans la victoire des siens grâce à ses arrêts clés en début de match ainsi qu'en toute fin de rencontre. D'ailleurs, il avait joué le même tour aux Capitals.

Finalement, si les Sidney Crosby et Evgeni Malkin ont été les locomotives des Penguins en attaque durant toutes les séries, on ne saurait passer sous silence l'apport d'un Maxime Talbot. Vendredi soir, il a répété l'exploit d'un autre col bleu, Tyler Kennedy, le héros du sixième match.

Des chiffres intéressants

Les gardiens ont excellé en première période et ont fait plusieurs arrêts importants. Malgré un pointage de 0-0, il y a des choses intéressantes à souligner lors de ce premier vingt. Tout d'abord, les Red Wings ont dominé 21-12 au chapitre des mises en échec avec Niklas Kronwall (5) comme chef de file. Mais il ne faut jamais oublier que c'est celui qui possède la rondelle qui se fait frapper. Donc, les Penguins ont eu souvent la rondelle même s'ils ont gagné seulement 21 % des mises en jeu. Il est vrai que les Red Wings prenaient possession de la rondelle dès qu'elle quittait la main de l'arbitre. Mais ils ont commis neuf revirements contre six pour les Penguins. Cela fait beaucoup de revirements pour une équipe qui se targue de jouer un jeu de possession. Mais c'est la pression exercée par les joueurs des Penguins qui a provoqué ces revirements.

Encore des chiffres

L'équipe qui a marqué la première a été avantagée durant toutes les séries. Les Penguins ont entrepris le match avec un rendement de 9-4 lorsqu'ils étaient les premiers à s'inscrire au pointage. Mais il faut surtout retenir leur rendement de 11-0 avec une avance après 40 minutes de jeu. Donc, il était important de marquer le premier but.

C'est ce que Talbot a fait grâce à un échec-avant intense au détriment de Brad Stuart qui a provoqué un revirement en faveur de Malkin. Puis, Talbot s'est assuré que son équipe complète l'engagement avec une avance lorsqu'il a converti une descente en surnombre, tirant profit du fait que Chris Osgood était hors position. Ce but était d'autant plus important si l'on considère que Crosby était au vestiaire à ce moment-là à la suite d'un contact le long de la rampe avec Johan Franzen.



Une question de pouces


On savait bien que les Red Wings allaient tout tenter pour faire mentir les chiffres en troisième période. Pour ce faire, Mike Babcock a effectué quelques modifications à ses trios. La stratégie a rapporté des dividendes puisque Jonathan Ericsson a finalement pu déjouer Fleury. Puis, dans les dernières minutes de la rencontre, Kronwall a lancé sur la barre horizontale. Les Red Wings ont alors raté par quelques millimètres la chance de causer une prolongation. Il faut donc conclure que la différence était aussi mince entre ces deux grandes équipes.