Les Penguins de Pittsburgh étaient plus convaincus que jamais d'une chose, mardi, au lendemain de la victoire qu'ils ont décrochée chez eux en ouverture de la finale de l'Est. La série contre les Hurricanes de la Caroline va être longue et pénible, comme l'ont été les deux dernières minutes du match inaugural.

«Les Hurricanes sont coriaces, ils travaillent toujours très fort, a souligné le jeune défenseur Kristopher Letang. Ça va être une longue et difficile série.»

Ça, l'entraîneur Dan Bylsma le savait avant le début de la série.

«Les principaux atouts des Hurricanes sont leur désir de vaincre, leur ténacité et leurs habitudes de travail, a énuméré Bylsma. Ils sont increvables, on le savait. Ceux qui en doutaient l'ont constaté (lundi), de la façon dont ils ont travaillé avec acharnement jusqu'à la toute fin. Par moments, ils ont carrément imposé leur rythme.»

Après avoir réduit l'écart à un but à une minute et demie de la fin de la troisième période, les Hurricanes ont failli provoquer la prolongation vers la toute fin. Eric Staal avait le but égalisateur au bout du bâton. Le gardien Marc-André Fleury a été plus vif que lui.

Les Penguins n'ont rien vu parce que c'est à compter du deuxième match d'une série que les Hurricanes se mettent en marche. Ils ont gagné les deuxièmes matchs face aux Devils du New Jersey et aux Bruins de Boston, après avoir perdu les premiers.

«C'est la routine pour nous. Nous sommes passés par là deux fois», a lancé le défenseur des Hurricanes, Tim Gleason.

Le gardien Cam Ward est tout aussi intraitable dans les deuxièmes rencontres d'une série suivant une défaite des siens, que dans les ultimes matchs numéro sept.

«Pour connaître du succès en séries éliminatoires, vous devez être capables de donner la réplique à vos adversaires, a affirmé Ward. On sait tous qu'on se retrouverait dans une position précaire en retard 2-0 dans la série.»

Crosby discret

Les Canes ont limité Sidney Crosby à une passe et deux tirs au but dans le premier match.

«Nous avons trouvé le secret, a lancé Maurice à la blague. Il (Crosby) possède un sens du jeu tellement développé qu'il n'a pas eu à forcer la note à l'attaque parce que les Penguins ont eu l'avance pendant tout le match. Il s'est surtout appliqué en défense. Le trio de Matt Cullen a fait du bon travail contre le sien, mais on n'a rien fait de particulier afin de le maîtriser. Il a joué son match, tout en faisant une excellente lecture de la situation. Je peux vous assurer que vous l'auriez vu très souvent cogner à la porte de notre filet, si nous avions pris les devants 2-0 dans le match.»

Bylsma a souligné que Crosby a montré la voie à ses coéquipiers, en accomplissant une foule de détails qui permettent de remporter des matchs de séries.

«Son jeu sans la rondelle, les décisions qu'il prend quand il en a la possession, son échec-avant, son implication physique, son efficacité sur les mises en jeu, tout ça démontre qu'il est prêt à tout faire afin que l'équipe ait du succès. C'est ce qu'il a encore fait lundi.»

Admettant que son trio aurait pu faire mieux, Crosby a rendu hommage aux Canes, une équipe difficile à affronter parce qu'elle exerce une pression constante.

«Chacun de leurs trios jouent de la même façon. On envoie la rondelle profondément dans notre zone et on mise sur de gros bonhommes qui sont excellents afin de protéger la rondelle et de provoquer des choses. C'est une équipe rapide, c'est un défi pour nous.

«Les Capitals de Washington avaient deux trios qui exerçaient de la pression et les deux autres jouaient un style simple, a résumé Crosby. Les Hurricanes sont beaucoup plus constants dans leur façon de jouer.»