La plupart des observateurs s'attendent bien sûr à ce que le Canada ait raison de la Lettonie en quart de finale, jeudi - ce qui ne dérange pas trop le club négligé.

«Nous n'avons rien à perdre, a dit le gardien Edgars Masalskis. Nous avons eu un excellent tournoi jusqu'ici. Nous avons probablement surpris beaucoup de monde. Il n'y a pas de pression. Nous ferons de notre mieux, et nous verrons bien ce qui arrivera.»

Masalskis a disputé les six matches des siens, montrant un dossier de 4-2 et un pourcentage d'arrêts de ,931. Toute chance de surprise lettone doit avoir comme base une performance de haute qualité de sa part.

La Lettonie voudra limiter les surnombres concédés, en plus de se concentrer à exercer du jeu serré en défense.

«Tout est possible, a dit l'entraîneur-adjoint Harijs Vitolinsh. Tout se passe dans la tête. Si tous les gars sont prêts et se disent la même chose, il y a toujours une chance.»

On a eu droit, dans une certaine mesure, à un exemple de cette philosophie quand des Russes largement favoris ont dû combler deux écarts avant de battre le Bélarus 4-3, mercredi.

Le seul avantage qu'on peut accorder aux Lettons, c'est que plusieurs de leurs joueurs évoluent dans la même équipe (15 sur 25 jouent avec le Dinamo de Riga). Chez les Canadiens, il n'y a pas plus de quatre joueurs qui proviennent de la même formation.

«Nous savons qu'ils sont intenses et que plusieurs d'entre eux jouent ensemble depuis un bon bout de temps, a dit l'entraîneur du Canada, Lindy Ruff. Ils sont très à l'aise avec leur système. On peut voir pourquoi ils se sont rendus jusqu'ici.»

Ruff a choisi de faire confiance à Chris Mason devant le filet, plutôt qu'à Dwayne Roloson. Chacun des gardiens a disputé trois matches, jusqu'ici, et Ruff a déjà indiqué qu'il pourrait maintenir cette alternance. Mais tout ce qui importe vraiment, à ce point-ci, est de remporter les matches.

«Maintenant ça compte vraiment, a dit Mason. C'est ici que ça se joue. Il nous faut être prêts. Nous avons eu une grosse mise en garde contre la Finlande, et je pense que ç'a été une bonne chose pour nous. Nous ne devons rien prendre pour acquis.»