« Ils ont fait de grands efforts. On s'y attendait mais en deuxième période, ils nous ont forcés dans nos retranchements. On a d'autant plus de mérite d'avoir repris la maîtrise du match en troisième période. Mais on sait que tous les matchs vont être difficiles parce que c'est une équipe explosive, capable de marquer des buts rapidement «, a souligné Tim Thomas, le vétéran gardien des Bruins de Boston.

On sait en tous les cas qu'il n'est pas disposé à se laisser pousser une barbe de séries éliminatoires puisqu'il avait la peau aussi rose et lisse que celle d'un bébé. Mais les yeux étaient rieurs de satisfaction et déterminés quand il parlait du Canadien, un adversaire très respecté chez les Bruins: «Ils sont dangereux de partout dans notre territoire. Alex Kovalev a un tir meurtrier quand il le décoche de cette position», a-t-il ajouté.

Tout au long du match, Thomas a offert une démonstration de son style fort personnel : «Je me sentais bien. J'étais prêt pour le premier tir. J'ai même cru que je pourrais arrêter le tir de Higgins. Et puis, on dira ce qu'on voudra, mais l'avantage de la glace, ça aide. Quand bien même ce serait parce qu'on dort dans son lit et qu'on mange à la maison», de dire Thomas.

Comment les Bruins ont-ils repris le contrôle du match en troisième ?

«Les gens parlent d'une mise en échec importante ou d'un arrêt clé du gardien. Mais la meilleure façon, c'est de marquer un but. Vous avez vu après le but de Chara ? Mais je concède que ça prend des mises en échec et des arrêts si on veut avoir une chance de compter», a ajouté le meilleur gardien de la Ligue nationale cette saison.

Lucic et Laraque discutent

Milan Lucic est calme et pondéré en dehors de la patinoire. Voix grave, belle assurance pour un tout jeune homme. Bâti comme un pan de mur, il a disputé un match solide et a planté le clou dans le cercueil des Glorieux en fin de match en passant la rondelle à Kessel, qui a marqué dans un filet désert.

«L'important, ce n'est pas ce qui se dit ou se fait en dehors des coups de sifflet. L'important, c'est d'être discipliné et dur entre les sifflets. C'est dans ces moments qu'il faut jouer dur et se servir de son corps tant qu'on peut», a expliqué Lucic aux journalistes après la victoire des Bruins.

«Les deux équipes ont joué dur. On le savait et le dernier match de la saison nous avait préparés à un match dur. Cette rivalité entre Montréal et Boston est géniale. C'est le fun pour les joueurs et c'est le fun pour les partisans».

On a demandé à Lucic comment s'était passée sa soirée avec Georges Laraque qui avait promis de grosses misères au costaud ailier des Bruins: «C'est toujours un défi d'affronter le gros Georges. On s'est échangé des mots gentils du genre "comment ça va? T'as eu un bon souper, j'espère"» de blaguer Lucic avec un visage amusé. C'est évident que Laraque et Lucic se sont échangés des propos d'un autre genre. Qu'on ne pourrait rapporter dans un journal familial. Ça va reprendre demain et ça devrait jouer tout aussi dur. Du moins, Lucic le croit.