Les joueurs du Canadien avaient des allures de petits gars comblés par le Père Noël à leur retour dans le vestiaire de leur tout nouveau centre d'entraînement à Brossard.

«C'est grand, c'est grandiose, c'est incomparable. En fait, c'est un beau cadeau de Noël. Franchement, on est traités comme des rois», a lancé Alex Tanguay, qui affichait un sourire semblable à celui d'un gamin qui vient de déballer le cadeau de ses rêves.

«Fantastique! Renversant!»

C'est avec ces deux mots que le capitaine Saku Koivu a résumé sa pensée au premier contact de son nouveau lieu de travail.

«Nous attendions ce centre depuis des années et notre patience a été grandement récompensée. C'est vraiment important de pouvoir compter sur un endroit de ce genre. Nous n'aurons plus d'autobus à prendre pour nous rendre à Saint-Pierre où à Verdun. Nous pourrons nous entraîner à notre rythme, faire de l'extra si on le désire, travailler plus spécifiquement sur des aspects de notre jeu. C'est un gros plus pour l'organisation», a ajouté Saku Koivu.

Est-ce que ce plus pourrait convaincre des joueurs autonomes de premier plan de se joindre au Tricolore?

«C'est évident que ce centre fera jaser dans la Ligue. Nous en parlerons tous à nos amis des autres clubs et le mot va se passer. À lui seul, le centre ne pourrait peut-être pas convaincre un gars de venir ici. Mais en l'ajoutant aux succès des dernières saisons, à la relève de premier plan dont nous disposons, au fait que Montréal est une grande ville de hockey et qu'il n'y a pas meilleur endroit pour gagner», a conclu le capitaine.

Guy Carbonneau aussi était souriant après une première journée à Brossard.

«On est vraiment à la maison. Tout est de première classe. Du stationnement souterrain aux deux patinoires en passant par le gymnase, la clinique, les aires de repos des joueurs. J'ai profité d'un centre de ce genre à la fin de ma carrière à Dallas. Mais un centre comme celui-ci aurait peut-être contribué à prolonger ma carrière», a indiqué Guy Carbonneau.

On est loin de l'époque où les joueurs accrochaient leurs vêtements derrière eux dans le vestiaire...

Si tous les responsables du Canadien ont présenté une liste de demandes dans le cadre de la conception du centre d'entraînement, Guy Carbonneau n'avait qu'une exigence: deux patinoires.

La première journée lui a donné raison puisqu'une première baie vitrée a volé en éclats lors du tout premier entraînement. Au lieu de retraiter au vestiaire, les joueurs n'ont fait que changer de patinoire.

Reproduction identique

La patinoire principale d'entraînement est une copie identique de celle qu'on retrouve au Centre Bell. La glace, les bandes, les baies vitrées, les publicités sur la patinoire, les portes d'accès aux bancs des joueurs, au banc des pénalités et l'entrée de la Zamboni, tout est identique afin de recréer le lieu de travail de l'équipe.

Si cette attention est de nature à aider tous les joueurs, en particulier les gardiens, afin qu'ils gardent leurs repères, Carey Price assure faire exception à la règle.

«Mes patins sont mes seuls repères lorsque je suis sur la patinoire. C'est la raison pour laquelle mon masque est vraiment collé sur mon visage et que je ne porte pas de bavette pour protéger mon cou. Je veux toujours pouvoir apercevoir mes pieds et déterminer où je suis en me basant sur le contour de ma zone protégée. Je fais ça depuis toujours et ça me réussit. Cela dit, ce sera certainement un plus de s'entraîner et de jouer dans des conditions identiques», a indiqué le jeune gardien.