Bien sûr, Bill Belichick s'est déjà retrouvé dans le pétrin auparavant. Il y a eu cette toute petite histoire de tricherie. Il y a eu cette fois où monsieur s'était permis de projeter un photographe au sol après un match. Et comment oublier sa sortie hâtive au terme du 42e Super Bowl, alors que les Patriots de la Nouvelle-Angleterre s'étaient fait surprendre par les Giants de New York? Son manque de fair-play avait fait jaser pendant plusieurs jours...

Cette fois, c'est un petit commentaire échappé sur les ondes d'une station de radio de Boston qui met Wild Bill dans l'embarras.

Résumons. Dimanche passé, les Patriots sont à Houston, dans un match qui ne veut rien dire pour eux. En début de rencontre, Belichick et certains joueurs remarquent que le terrain est en piteux état; trop mou à certains endroits, trop dur à d'autres, des morceaux de gazon qui sont tout croches, bref, le genre de terrain propice aux blessures. Belichick insiste quand même pour faire jouer ses vétérans. Mais Wes Welker, le meilleur receveur de l'équipe, se déchire deux ligaments d'un genou. Résultat? Sa saison est terminée.

Lundi, au retour de Houston, Belichick affirme en ondes que le terrain des Texans, le Reliant Stadium, est «l'un des pires terrains que j'aie jamais vus».

Rien de moins.

Évidemment, ce commentaire a provoqué quelques réactions. Par ici, on se demande encore pourquoi Belichick s'est entêté à faire jouer ses partants, dont Tom Brady, s'il savait très bien que le terrain des Texans n'était pas sécuritaire. Parce que oui, ça aurait pu être encore pire; en plus de Welker, imaginez un peu si le genou gauche de Brady, le même qui lui a fait rater la saison 2008 en entier, avait lâché à Houston.

On ajoute à ça le fameux quatrième essai raté face aux Colts d'Indianapolis plus tôt cette saison (un jeu que les partisans d'ici n'ont pas encore tout à fait digéré, en passant) et ça donne quoi? Ça donne un coach dont la cote de popularité ne cesse de baisser depuis les trois conquêtes du Super Bowl.

Les Patriots accueillent les Ravens de Baltimore au premier tour des séries, dimanche après-midi. Disons simplement qu'il s'agit là d'un match qu'ils n'ont pas intérêt à perdre.

Sans surprise, Tom Brady a récolté un autre honneur, hier: celui du retour de l'année dans la NFL. Plus de 4000 verges de gains sur un genou refait, c'est en effet quelque chose, comme dirait le grand Mario.

Dimanche, Brady aura besoin d'être le Brady des beaux jours. À cause de la défense des Ravens, dont les membres n'ont pas été embauchés à cause de leur gentillesse, mais aussi parce que Wes Welker, sa cible favorite, n'y sera pas.

Pour ceux qui s'imaginent que Randy Moss fait tout chez les Patriots, méditez un peu sur les chiffres du petit Welker cette saison: 123 attrapés (Moss a fini avec 83), 1348 verges de gains, et quatre touchés.

À la place de Welker, ce sera Julian Edelman, un jeune homme de 23 ans, qui en sera à un premier match éliminatoire dans la NFL.

Chez les Patriots, on nous dit que cet Edelman est aussi bon que l'autre, et qu'il est aussi vite également. On verra bien. Être vite dans les entraînements, c'est une chose; être vite quand Ray Lewis vous court après, c'est une autre affaire, mettons.

Enfin, saviez-vous qu'un des protecteurs de Tom Brady est un petit gars qui vient de notre beau pays? Mais si. Nick Kaczur, membre de la ligne à l'attaque des Patriots, est originaire de Brantford, en Ontario. Le guide média officiel des Patriots nous apprend même que Brantford, c'est la ville de Wayne Gretzky, qui est un membre du Temple de la renommée du hockey, à ce qu'il paraît.

C'est bien pour dire.