C'était un match que les Steelers ne pouvaient pas perdre. En fait, c'était un match qu'ils n'avaient pas le droit de perdre. Tout simplement. Et ils sont allés faire quoi, les Steelers? Eh bien, ils sont allés perdre.

Perdre contre les Bengals, ça se peut. Perdre contre les Bears, à la limite, OK, ça arrive, surtout si les gars sont sortis un peu tard la veille. Mais perdre contre les Chiefs? Pour un club champion, qui n'a plus droit à l'erreur, ça ne se peut juste pas.Mais voilà, c'est en plein ce qui est arrivé, hier à Kansas City. C'était pourtant le début de la portion soft du calendrier des Steelers. On se disait, bon, après ça, les Steelers vont avoir une belle fiche de 7-3, vont continuer à talonner les Bengals, et puis tout est possible. Le problème, c'est que les gars en jaune et noir ont dû se dire la même chose. Ce qui a mené à ce surprenant résultat: Chiefs 27, Steelers 24.

Ça, ce n'est même pas le pire. Le pire, c'est que le quart Ben Roethlisberger - Gros Ben pour les intimes - n'a pu finir le match, victime d'un coup à la tête. Avec Troy Polamalu qui serait fini pour un mois, selon la rumeur, s'il fallait en plus que Gros Ben rate quelques matchs lui aussi... Entre vous et moi, ce n'est pas le sympathique Charlie Batch qui va venir sauver ce club-là.

J'insiste, les champions vont être chanceux s'ils sont des séries. Ils peuvent probablement oublier le titre de division, même si les Bengals ont eux aussi trébuché hier. Alors il pourrait leur rester une place à titre de meilleurs deuxièmes. Et encore là, c'est loin d'être fait.

Les Steelers ont toutes sortes de problèmes, mais moi, j'aimerais bien savoir si quelqu'un a vu Santonio Holmes dernièrement? Vous savez, le joueur le plus utile du Super Bowl? Monsieur n'a qu'un seul touché au compteur cette saison, et seulement deux matchs de plus de 100 verges.

Les fans des Steelers n'ont plus qu'une chose à faire: prier pour que Gros Ben ne soit pas trop amoché. Leur saison en dépend.

Enfin, les Giants sont de retour sur le chemin de la victoire. Ça n'a pas été facile, mais comme dirait Jean-Paul Sartre, une victoire est une victoire. Dur à dire si ce gain en prolongation de 34-31 sur les Falcons va pouvoir relancer les G-Men, qui n'ont certes plus l'air du club invincible de septembre. Au moins, ça leur permet de rester pas trop loin derrière les Cowboys.

Justement, les Cowboys... Grosse victoire hier contre les Redskins, n'est-ce pas? Une victoire de 7-6 contre l'un des pires clubs de la NFL, vraiment, y'a pas de quoi s'énerver. J'espère que les Cowboys se sont gardé une petite gêne après le match, et qu'ils se sont contenté de célébrer en buvant du champagne à 10$.

Pour la grosse machine offensive des Cowboys, ça fait donc 14 points au cours des deux derniers matchs. Pas fort. Une chance que les Raiders s'en viennent pour le Thanksgiving jeudi, ça devrait aider pour la confiance.

Ensuite, les Cowboys devront passer aux choses sérieuses, en commençant avec un match face aux Giants la semaine suivante. Vous pouvez déjà l'encercler sur le calendrier, celui-là. Ça risque d'être important.

En début de troisième quart, hier à Denver, Philip Rivers, le quart des Chargers, avait une fiche de 16 en 19 pour 142 verges et un touché. Au même moment, Kyle Orton avait complété seulement cinq passes en huit pour les Broncos. Les Chargers avaient une avance de 20-3... ils ont fini ça avec une victoire de 32-3.

Dans une ligue de quarts, on peut s'en sortir pendant une couple de mois avec un quart ordinaire, mais au final, ça finit par vous rattraper. Les Broncos en savent maintenant quelque chose.