Même s'ils n'ont toujours pas de victoire à leur fiche, chaque semaine les Rams de St. Louis trouvent une raison de croire qu'ils mettront fin à leur léthargie. Peu importe l'identité de leurs adversaires.

Cette semaine, ils ont bien raison d'être optimistes puisqu'ils affronteront une équipe qui n'a qu'un gain à son dossier, les Lions de Detroit. Il y a donc de bonnes raisons d'espérer au sein de cette équipe qui a subi 17 défaites de suite depuis le 19 octobre 2008.

Cette saison-là, ils avaient connu quelques bons moments sous l'égide de l'entraîneur-chef par intérim Jim Haslett, battant les Cowboys de Dallas pour leur deuxième - et dernière - victoire d'une campagne médiocre qui a mené à des changements en profondeur par la suite.

«Ce serait important, a indiqué le quart Marc Bulger. Nous avons juste besoin d'une première victoire. Tant et aussi longtemps que nous ne l'aurons pas ce premier gain, nous aurons l'impression d'être dans un trou duquel nous ne pouvons nous sortir.»

Les Rams (0-7) font pitié depuis un bon moment. Ils montrent une fiche de 5-34 depuis le début de la saison 2007 et ce, malgré le fait qu'ils ont eu droit au deuxième choix au repêchage ces deux dernières années. Un premier gain depuis l'embauche de l'entraîneur recrue Steve Spagnuolo permettrait de donner un répit, si transitoire soit-il, à tous les membres de l'organisation.

«Ça nous enlèverait beaucoup de poids des épaules, a reconnu le joueur de ligne défensive Clifton Ryan. Nous avons besoin d'une victoire pour la ville, pour nous, pour l'entraîneur Spags et pour l'organisation.

«Nous n'avons pas connu le sentiment de la victoire depuis un bon bout de temps et nous devons nous mettre en marche.»

Spagnuolo savait, au moment de son embauche en janvier, que le processus de reconstruction serait long. Chaque semaine, il conseille à ses joueurs de ne pas regarder derrière, mais devant.

«Ça fait quelques années que l'équipe a la vie dure, alors ça ne va pas changer du jour au lendemain, a souligné le demi de coin Ron Bartell. C'est un long processus et il faut accepter les coups durs en cours de route.»

Le plus récent coup dur est survenu dimanche, quand Spagnuolo s'est dit d'avis que ses joueurs avaient fait preuve d'un relâchement au quatrième quart face aux Colts d'Indianapolis. Il a toutefois repris ses propos, lundi, en précisant que ce relâchement s'était limité à une période de trois minutes de jeu au cadran.

«Ma réaction a peut-être été trop forte, a affirmé Spagnuolo. On parle d'un niveau d'intensité un petit peu moins élevé. Je ne crois pas que quiconque dans notre équipe ait abandonné, pas du tout. Si on peut se fier à l'entraînement d'aujourd'hui, nous sommes retournés à nos bonnes habitudes.»

Le parcours des Rams a été rempli d'embûches jusqu'ici et c'est pourquoi les joueurs n'ont pas fait preuve d'arrogance en évaluant leurs chances de l'emporter dimanche.

«Que ce soit trois minutes ou trois secondes, tu ne peux pas relâcher ton niveau d'intensité dans la NFL, a souligné Bulger. Si ça arrive, tu vas vite te faire marquer 14 ou 21 points.»