Comme c'est presque toujours le cas au football, il est très peu question des unités spéciales deux jours avant la finale de l'Est entre les Alouettes et les Lions de la Colombie-Britannique. Et encore plus au football canadien, ça ne devrait jamais être le cas.

Si on était pointilleux, on pourrait servir quelques critiques aux unités spéciales des Alouettes, qui ont offert du jeu inégal en 2009, Cependant, elles ont généralement été solides en deuxième moitié de saison. Il faut le dire, et même si elles comptent sur deux joueurs étoiles en Larry Taylor et Damon Duval.

 

Que ce soit en raison des blocs souvent trop timides devant Taylor, des bottés de dégagement de Duval qui ont été bloqués, ou des longs retours qu'ont concédés les unités de couverture, le groupe de l'entraîneur Scott Squires a connu sa part d'ennuis en première moitié de saison. Mais à la période la plus importante du calendrier, tout semble au beau fixe.

«Notre objectif était de trouver des moyens de nous améliorer pendant toute la saison, et je pense qu'on a réussi. Une partie de nos problèmes en début de saison était imputable à l'arrivée de plusieurs nouveaux joueurs», a souligné Squires.

L'un de ces nouveaux venus est Martin Bédard, le spécialiste des longues remises, qui est par contre utilisé à plusieurs sauces au sein des unités spéciales. Le Québécois de 25 ans, qui regardait les Alouettes à la télé il y a cinq ans à peine, s'apprête maintenant à disputer son premier match éliminatoire dans la LCF.

«J'en parlais justement à Bryan Chiu, aujourd'hui. C'est une sensation bizarre que de me préparer pour un match de séries éliminatoires avec des joueurs que je suivais à la télé lorsque j'étais ado», a raconté Bédard, qui soutient ne pas être plus nerveux qu'à l'habitude cette semaine.

«Je ne veux pas avoir l'air de me prendre pour un autre, mais je suis habitué aux foules semblables. Dans les rangs universitaires américains, on jouait souvent devant 40 000, 50 000, ou même parfois 60 000 personnes», a rappelé celui qui a fréquenté l'Université du Connecticut de 2006 à 2008.

Duval en est un autre qui ne semble pas trop faire d'angoisse avec ce match sans lendemain.

«Plus l'enjeu est grand, plus j'aime ça», a dit le botteur, qui estime avoir connu sa meilleure saison en 2009. Il a notamment établi une nouvelle marque de la LCF en inscrivant 242 points, et a réussi 55 de ses 63 tentatives de placement (87.3%).

S'il profite de blocs devant lui, c'est cependant Taylor qui pourrait se révéler l'étoile du match pour une deuxième saison de suite en finale de l'Est. Le spécialiste des retours avait inscrit deux touchés et terminé sa journée de travail avec 203 verges face aux Eskimos d'Edmonton, il y a un an.