C'est facile de le dire après coup, mais la performance d'Adrian McPherson lors du match préparatoire de mercredi à Toronto n'avait rien d'étonnant. Rencontré avant le départ de l'équipe, la veille de son premier départ dans la LCF, le quart-arrière dégageait une belle confiance et a beaucoup insisté pour dire à quel point il se sentait prêt.

«Ce qui m'aidera le plus, c'est que je suis très bien préparé, avait-il souligné d'emblée. L'entraîneur-chef Marc Trestman m'a beaucoup aidé dans ma préparation, il a fait tout un travail. Je pense que c'est l'élément le plus important. Si on arrive au match bien préparé, on n'a pas à penser à un tas de choses sur le terrain. Trestman connait le jeu à fond et il m'aide beaucoup. Steve DeBerg était mon entraîneur préféré jusqu'à ce que je rencontre Trestman... C'est le meilleur entraîneur que j'aie connu.»

McPherson a complété neuf de ses 12 passes pour 108 verges, à Toronto, en plus d'ajouter 66 verges et un touché au sol. Les Alouettes ont vaincu les Argos, 37-24, dans ce match-audition.

L'ancien quart de l'Université d'État de la Floride a le bras et les jambes de l'emploi. Ça, on le savait depuis longtemps. Mais, selon lui, on apprendra aussi qu'il a maintenant la bonne attitude. On n'a plus affaire au type un peu immature qui a porté les couleurs des Seminoles, puis des Saints de La Nouvelle-Orléans.

«Je pense que j'ai beaucoup gagné en maturité au cours des dernières années. Et je vois le football d'une façon complètement différente. Auparavant, je réussissais à m'en tirer avec mes seules habiletés. Je possédais un bras plus puissant que les autres, j'étais le plus rapide parmi les quarts-arrières. Aujourd'hui, j'accorde beaucoup plus d'importance à l'aspect mental. À force de voir comment Calvillo se prépare et d'être autour de Marc Trestman, je pense que je suis en train de devenir un quart complet.»

S'il y a une chose qu'on observe rapidement chez McPherson, c'est qu'il n'a pas la grosse tête. C'est un gentilhomme sur toute la ligne.

Trestman a confirmé avant le match que McPherson était légèrement en avance sur les deux autres jeunes quarts de l'équipe, Chris Leak et Ricky Santos.

«Chris et Ricky connaissent toutefois eux aussi un très, très bon camp, a-t-il cependant pris soin de préciser avant le départ pour Toronto. On gagne sa place dans une équipe pendant les entraînements, mais je pense que le temps de jeu qu'obtiendront nos jeunes quarts nous permettra de mieux les évaluer.» À la lumière de sa performance, McPherson conservera sa place au sommet de la hiérarchie des jeunes quarts.

On ne sait cependant qui, de McPherson ou de Banks, sera le second d'Anthony Calvillo à l'amorce de la saison régulière. Banks aura à son tour la chance de faire ses preuves lors du deuxième et dernier match préparatoire des Alouettes, mardi contre les Blue Bombers de Winnipeg, au stade Percival-Molson.

Un Seminole et un Gator

Non seulement les Alouettes ont-ils un ancien quart partant d'une équipe universitaire prestigieuse en la personne de McPherson, ils en ont un qui a dirigé l'attaque des éternels rivaux de ces Seminoles, les Gators de l'Université de la Floride. Chris Leak a conduit les Gators à un titre national lors de la saison 2006.

Venu en relève à McPherson au début de la deuxième demie, mercredi, Leak a complété 10 de ses 14 passes pour 47 verges, un touché et une interception. Santos a ensuite terminé le match, et cinq de ses sept passes ont touché leur cible.

Santos a avoué la veille du match contre les Argos qu'il se retrouvait dans une situation difficile, étant le cinquième quart de l'équipe derrière Calvillo, Brad Banks, McPherson et Leak. «C'est parfois difficile et c'est pourquoi je veux toujours démontrer ce dont je suis capable lorsque je foule le terrain. Que ce soit lors des matchs préparatoires ou pendant les entraînements.»

Combien de quarts demeureront à Montréal? Les Alouettes en garderont-ils cinq? Ce serait déjà un de moins que l'année dernière.

«On n'a jamais trop de quarts et on en possède de très bons, a dit Trestman, mardi. Idéalement, on aimerait tous les garder, mais c'est Jim (Popp) qui aura le dernier mot à cet égard.»

Et avec Popp, il n'y a jamais eu de problème qu'une bonne vieille liste (joueurs inactifs, équipe de développement, joueurs suspendus, etc.) ne pouvait pas régler...