Lorsqu'une équipe de football en défait une autre trois fois en autant d'occasions au cours d'une même saison - ce qui ne survient vraiment pas si souvent -, c'est que cette équipe est manifestement supérieure.

Les Stampeders de Calgary ont formé la meilleure formation de la LCF pendant la majeure partie de la saison, et hier ils ont terminé le boulot. Comme lors de leurs deux premiers affrontements de la saison, la défense des Stampeders a neutralisé l'attaque montréalaise sans trop de difficulté, surtout en deuxième demie.

Au final, ce seront les deux interceptions d'Anthony Calvillo qui auront fait la différence. Calvillo a pris des risques inutiles lors de ces deux jeux et les Oiseaux ne pouvaient pas se permettre d'offrir pareils cadeaux aux Stampeders.

Le quart-arrière de 36 ans se retrouve donc avec un dossier de 1-5 au match de la Coupe Grey. Après une première demie somme toute solide, Calvillo a été incapable d'élever son niveau de jeu lorsque la situation l'exigeait au quatrième quart.

En avance 13-3 au deuxième quart, Marc Trestman et les Alouettes ont manqué d'agressivité à partir du troisième, se contentant régulièrement de courtes passes dans le flanc qui n'ont donné que de courts gains et qui n'auront vraiment pas servi la cause en matière de rythme.

Les Alouettes ont eu le ballon 13 fois pendant le match, mais n'ont inscrit qu'un seul majeur. Et encore une fois, Chris Jones, le coordonnateur de la défense des Stampeders, y a sûrement été pour beaucoup.

D'ailleurs, le match d'hier a étrangement ressemblé au premier entre les deux équipes, qui a eu lieu à Montréal en juillet. Exactement comme hier, les Oiseaux avaient laissé filer une avance en deuxième demie, incapables de générer quoi que ce soit en attaque.

La défense des Alouettes est loin d'avoir connu un mauvais match. Elle a imité sa rivale de Calgary en limitant l'attaque adverse à un seul touché. Mais l'unité a raté plusieurs plaqués qui ont permis aux visiteurs d'ajouter de précieuses verges. Et le botteur Sandro DeAngelis n'a raté aucune de ses cinq tentatives de placement.

Mais appelons un chat, un chat. C'est l'attaque qui a coûté le match d'hier. Dominants pendant la majorité de la saison, Calvillo et compagnie ont été vaincus par Jones et son groupe - même s'il y avait quelques joueurs (Brandon Browner et Mike Labinjo) qui n'étaient pas au sommet de leur forme.

Que réserve donc l'avenir pour l'équipe montréalaise? Plusieurs vétérans de l'équipe - des joueurs qui font partie du noyau dur depuis très longtemps -, devront décider prochainement s'ils poursuivent leur carrière ou non. Des joueurs comme Calvillo, Cahoon, Chiu, Sanchez...

La fin d'une époque ? Peut-être. Mais ce n'est évidemment pas la fin à laquelle ces fiers vétérans rêvaient. C'était la sixième fois en 10 ans que les Alouettes atteignaient la finale. Avec tous ces vétérans qui risquent de tourner la page, l'occasion de finir ça en grande était inespérée. Malheureusement, l'opportunité de remporter la Coupe Grey devant leurs partisans ne repassera plus.