Le premier des 256 matchs de la NFL sera présenté ce soir (20h30) au Lincoln Financial Field à Philadelphie. Comme le veut la tradition, ce sont les champions en titre qui donneront le coup d'envoi en ce premier jeudi de la saison.

Les Eagles amorceront leur campagne contre un adversaire de taille. Matt Ryan et les Falcons d'Atlanta seront à l'autre bout du terrain et tenteront de gâcher la fête.

Comme dans la dernière ligne droite de la saison dernière, les Eagles seront sans Carson Wentz. Le quart-arrière n'est toujours pas suffisamment rétabli de sa blessure à un genou, selon le personnel médical des Eagles. Wentz s'est déchiré le ligament croisé antérieur et le ligament collatéral du genou gauche en décembre dernier. Doug Pederson s'attend cependant à un retour au jeu de son quart de 25 ans prochainement.

«Il est près de le faire. Je ne suis pas un médecin ou un expert, alors je laisse cette décision au personnel médical. Il a eu de très bons entraînements au cours des derniers jours. On verra bien», a dit l'entraîneur-chef à la station radiophonique sportive WIP, mardi.

Encore des doutes sur Foles

C'est donc Nick Foles qui prendra les remises de Jason Kelce ce soir. Joueur par excellence du dernier Super Bowl, Foles est un réserviste de luxe, c'est le moins qu'on puisse dire.

Or, certaines personnes sont inquiètes du fait que Foles a été couci-couça dans les matchs préparatoires. Foles a battu Tom Brady sous le regard de l'Amérique entière alors que l'enjeu ne pouvait être plus grand, mais manifestement, certains jugent que ce n'est pas suffisant...

On peut présumer que la gravité de la blessure de Wentz a dissuadé les Eagles d'échanger Foles au rabais. Car selon les informations qui ont circulé, ils étaient à la recherche d'un premier choix.

Foles n'est âgé que de 29 ans. Il mesure 6 pi 6 po, mais est tout de même un quart mobile. En saison, il totalise 61 passes de touché contre 29 interceptions, des chiffres qui se comparent avec ceux des bons quarts du circuit, une petite coche derrière l'élite. Dans les éliminatoires de l'année dernière, il a réussi 72,6% de ses passes pour 971 verges en 3 matchs, et a terminé le tournoi avec 6 passes de touché, 1 interception et un étincelant coefficient d'efficacité de 115,7.

Et malgré tout ça, aucune équipe n'a cru bon investir un premier choix pour l'obtenir? Pas étonnant que certains clubs perdent depuis 30 ans.

Dans l'antre des champions

C'est depuis 2004 que l'honneur d'accueillir le match d'ouverture de la saison revient à l'équipe championne. La seule exception a eu lieu il y a cinq ans, lorsque les Ravens de Baltimore ont été contraints de disputer la rencontre initiale à l'étranger en raison d'un conflit d'horaire avec les Orioles. Ils ont perdu contre les Broncos à Denver.

Dans les 13 autres matchs, les champions en titre ont gagné 11 fois devant leurs partisans. Les Cowboys de Dallas ont battu les Giants de New York au New Jersey, en 2012, et les Chiefs de Kansas City ont surpris les Patriots de la Nouvelle-Angleterre à Foxborough, l'an dernier.

Les Falcons tenteront de devenir les troisièmes à réussir l'exploit, eux qui se sont bien relevés de leur cruelle défaite au Super Bowl. Ils ont éliminé les Rams à Los Angeles au premier tour avant de s'incliner devant Foles et les Eagles la semaine suivante.

La formation de Dan Quinn fait partie des mieux équilibrées de la NFL. Les Falcons ont un quart de premier plan en Matt Ryan, un excellent groupe de receveurs avec Julio Jones comme tête d'affiche et une défense construite pour le jeu actuel, en ce sens que leurs demis de sûreté sont particulièrement robustes et leurs secondeurs sont très rapides.

Pour les Falcons, c'est davantage une question de force entre les deux oreilles que de talent. Ils traînaient déjà une réputation de perdants et celle d'une équipe qui s'écroulait dans les moments chauds avant leur déconfiture au Super Bowl. Ce sera un très bon test en lever de rideau.

Pour les Eagles, l'objectif sera de réussir un défi qu'aucune équipe n'est parvenue à relever depuis plus de 13 ans: celui de conserver leur titre de champions. Certaines équipes ont mieux fait que d'autres après leur conquête, mais aucune n'a fêté sous les confettis deux années de suite depuis que les Patriots l'ont fait au début de 2005.

Photo Reinhold Matay, USA TODAY Sports

Matt Ryan, des Falcons d'Atlanta