S'il n'en tenait qu'aux Vikings du Minnesota, ils n'auraient plus à voyager cette année, pas même pendant les éliminatoires.

Afin que ce scénario soit possible, les champions de la section Nord de la Nationale doivent remporter leurs deux derniers matchs, contre des rivaux de section déjà éliminés. Les Vikings pourraient alors obtenir toute une récompense: s'ils réussissent à naviguer à travers les matchs éliminatoires sans embûches, ils pourraient disputer le Super Bowl devant leurs partisans, au U.S. Bank Stadium.

«C'est la seule chose que je leur ai dite: nous aimerions bien que ce soit notre dernier vol», a affirmé l'entraîneur-chef Mike Zimmer.

Les Vikings (11-3) sont déjà assurés d'un match éliminatoire à domicile. Ils complèteront leur saison avec deux rencontres à leur portée, face aux Packers de Green Bay, samedi, puis à domicile, contre les Bears de Chicago, pour clore le calendrier régulier. De leur côté, les Eagles de Philadelphie (12-2) terminent leur campagne à domicile contre les Raiders d'Oakland et les Cowboys de Dallas.

Mais les Eagles doivent s'en remettre au quart substitut Nick Foles, qui sera le partant pour le reste de l'année en raison de la blessure au genou subie par Carson Wentz.

Les Packers (7-7) seront aussi guidés par le quart numéro 2 Brett Hnudley, puisqu'ils ont inscrit le nom d'Aaron Rodgers sur la liste des blessés pour longue durée cette semaine. Comme ils sont éliminés, il ne valait pas la peine de courir le risque de compromettre la santé de Rodgers, dont la fracture à la clavicule n'est pas guérie à 100%.

Après des débuts difficiles, Hundley a montré des signes encourageants. Les Vikings, plus que quiconque, savent à quel point un quart substitut peut connaître du succès.

En remplacement de Sam Bradford, Case Keenum a mené les siens à une fiche de 9-3. Il a complété 68% de ses passes, dont 20 pour des touchés, contre seulement sept internceptions. Son coefficient d'efficacité est de 98,9, un sommet personnel.

Pas mal pour un joueur qui a beaucoup roulé sa bosse depuis qu'il s'est joint aux Texans de Houston sans être repêché en 2012.

«Case a abattu un boulot incroyable, a dit Zimmer. Je pense que plus il joue, plus il est confiant dans sa prise de décision.»

Exclus des séries pour la première fois en huit saisons, les Packers étaient à cran cette semaine. Ils ne sont pas habitués à jouer des matchs sans signification en décembre et refusent d'être qualifiés de trouble-fête.

«Ça ne m'intéresse pas d'être un trouble-fête ou l'équipe négligée. Nous sommes les Packers de Green Bay. Ça ne change pas, a lancé l'entraîneur-chef, Mike McCarthy. Je m'attends à ce que notre équipe joue pour gagner.»

L'un des responsables des déboires des Packers est le secondeur des Vikings Anthony Barr. C'est lui qui a plaqué Rodgers au sol, choc qui a provoqué la blessure du quart en semaine 6. Il ne s'attend pas à un accueil chaleureux de la part des partisans présents au Lambeau Field samedi soir.

«C'est inévitable. Aaron Rodgers est aux Packers ce que LeBon James est aux Cavaliers de Cleveland, a imagé Barr. Si vous êtes responsable de la sortie d'un gars de cette envergure, vous allez en entendre parler. Ça vient avec le poste.»