Un an après le premier titre national de leur histoire, les Carabins de l'Université de Montréal sont de retour en finale de la Coupe Vanier. Ils affrontent samedi à 13 h les Thunderbirds de l'Université de la Colombie-Britannique, une équipe qui renoue cette saison avec un passé glorieux. Pour le quart-arrière étoile des Carabins, Gabriel Cousineau, il s'agira.

«Je ne pourrais être plus fier d'avoir choisi l'Université de Montréal et d'avoir pu représenter l'institution pendant ces cinq années avec les Carabins. J'ai eu la chance d'avoir un entraîneur-chef, Danny Maciocia, qui m'a aidé à acquérir, avec tous mes coéquipiers, des valeurs qui ont fait de nous une grande équipe de football, de meilleurs athlètes, mais surtout de meilleures personnes.»

Gabriel Cousineau disputera le dernier match de sa carrière samedi à Québec. Le quart-arrière des Carabins tentera de mener son équipe à une deuxième victoire d'affilée en Coupe Vanier alors qu'ils affronteront les Thunderbirds de l'Université de la Colombie-Britannique (UBC) au stade de l'Université Laval.

Celui qu'on surnomme «Gab» a déjà marqué l'histoire des Carabins, quel que soit le résultat du match, mais rien ne laissait présager de tels succès quand il s'est joint à l'équipe en 2011. Il n'avait remporté que quatre matchs en trois saisons avec les Nomades du cégep Montmorency, mais les recruteurs des Carabins avaient vu en lui le «général» qu'il est devenu.

«J'ai vu que Danny Maciocia et Marco Iadeluca [le coordonnateur de l'offensive] croyaient en moi, rappelle Cousineau. Les premières années, j'étais substitut d'Alexandre Nadeau-Piuze. J'ai beaucoup appris de lui et nous sommes restés très proches. Je lui parle encore toutes les semaines.»

Quand on lui a confié le poste partant en fin de saison 2013, Cousineau était prêt. Cette année-là, il a failli mener les Carabins à une victoire-surprise sur le Rouge et Or en finale de la Coupe Dunsmore, exploit qu'il a réussi la saison suivante... et encore cette année!

Seulement le début

Gabriel Cousineau a obtenu son diplôme en gestion des affaires l'année dernière et il termine présentement un certificat de deuxième cycle, toujours à HEC.

Il est aussi déjà directeur des programmes de football au collège Laval et entend bien rester impliqué dans le sport. «Plus jeunes, avec mes frères et mon père, nous passions nos week-ends à suivre les matchs de football à la télé et dans les stades. C'est une véritable passion chez nous!

«Mes parents ne ratent jamais un match [ils étaient parmi les organisateurs du voyage en autobus à Guelph, la semaine dernière], mon frère est dans le coaching et c'est sûr que je serai entraîneur un jour.»

Cette année, même s'il devait encore partager son temps entre les Maraudeurs du collège Laval et les Carabins, ses joueurs du collège Laval lui ont fait honneur en remportant le Bol d'Or dans leur division. «J'ai joué là au secondaire et j'étais très content de pouvoir y retourner afin de partager mon expérience du football. Je n'étais malheureusement pas à la finale - les Carabins disputaient la Coupe Dunsmore à Québec le même jour -, mais je suis très fier des jeunes.»

Certains voient déjà en lui un futur entraîneur-chef des Carabins. «Dans quelques dizaines d'années, réplique-t-il, quand on évoque cette possibilité. J'ai encore un long apprentissage devant moi, mais j'ai eu la chance d'avoir les leçons des meilleurs professeurs au cours des dernières années et j'ai en moi la passion pour continuer d'apprendre.»

Tout de même triste de penser que l'un des meilleurs quarts-arrières francophones de l'histoire du football universitaire va prendre sa «retraite» à 24 ans. Cela fait un bon moment que Gabriel Cousineau a compris qu'il n'avait rien à gagner à poursuivre un rêve de carrière professionnelle où il devrait changer de position ou n'être que réserviste.

Mais ce sont des dizaines de jeunes joueurs qui profiteront des connaissances du général Cousineau. Et il aura de glorieux souvenirs de batailles à leur raconter!

Six joueurs à surveiller

Sean Thomas Erlington (Carabins)

Thomas Erlington est rendu à plus de 580 verges de gains au sol en trois matchs éliminatoires et il a porté l'offensive des Carabins sur ses larges épaules jusqu'en Coupe Vanier. Aussi dangereux à l'intérieur qu'à l'extérieur, il peut «exploser» à chaque jeu.

> Brandon Deschamps (Thunderbirds)

Deschamps a gagné plus de 1000 verges en saison et a encore été dominant en séries. C'est le genre de gros joueur qui aime aller au contact et qui réussit habituellement à gruger plusieurs verges supplémentaires avec un ou deux joueurs sur le dos.

> Maiko Zepeda (Carabins)

Dans un rôle hybride entre la secondaire et la tertiaire, Zepeda apporte beaucoup d'intensité au centre de la défense des Carabins. Toujours près du ballon, il est un excellent plaqueur à un contre un et se laisser rarement déborder.

> Terrell Davis (Thunderbirds)

Davis, un autre joueur des Thunderbirds qui a évolué dans la NCAA, est le meneur de la défense de l'équipe. Troisième au pays avec une moyenne de 7,1 plaqués par match, il a aussi réussi 4,5 sacs du quart et 7 plaqués pour des pertes.

> Zacary Alexis (Carabins)

Alexis a déjà réussi quatre interceptions en trois matchs éliminatoires, mais le quart Michael O'Connor va sûrement tenter de profiter de l'inexpérience du demi de coin recrue. Zacary joue toutefois avec l'assurance d'un vétéran...

> Taylor Loffler (Thunderbirds)

Les Carabins ont plusieurs receveurs de passes d'impact et Gabriel Cousineau va sans doute préférer lancer loin de Loffler, un demi robuste qui aime motiver ses coéquipiers avec des plaqués spectaculaires.