Arrivé depuis moins d'une semaine, le nouveau receveur de passes des Alouettes Chad Johnson est déjà en amour avec Montréal.

«Vous avez des McDonald's et du jazz à tous les coins de rue: comment voulez-vous ne pas aimer cette ville?», a demandé l'ex-vedette de la NFL aux journalistes venus le rencontrer lors du tournoi de golf annuel de l'équipe, vendredi. Il aime tellement Montréal qu'il préférerait y rester que de retourner jouer au sud de la frontière.

«(La NFL) ce serait bien, mais si j'avais eu à recevoir un appel, je l'aurais déjà reçu il y a longtemps, a expliqué Johnson. (...) Même si je devais connaître une bonne saison et que le téléphone devait ensuite sonner, je ne crois pas que je retournerais dans la NFL, car on ne me laisserait pas être le Chad Johnson que j'étais. Je serais utilisé sporadiquement, sur certains jeux ou dans certaines situations et ce n'est pas moi ça. Je veux demeurer à Montréal, m'épanouir et aider les Alouettes.

«Ce qu'il y a de bien avec le fait d'être en paix avec soi-même, c'est que je ne me suis pas laissé affecter par le fait que je n'aie pas reçu d'offre de la NFL. J'ai lâché prise immédiatement. J'ai une deuxième chance ici. Je ne pense pas à la NFL, puisque la NFL ne pense pas à moi. Montréal m'a accueilli et maintenant, je vais apprendre à l'apprécier. Les Alouettes m'aiment, alors j'aime les Alouettes. Et puis, j'ai déjà trouvé un endroit où fumer le cigare et écouter du jazz, alors c'est parfait! J'y serai tout le temps, alors si vous me chercher, venez au Stogies ou au House of Jazz!»

Plus sérieusement, Johnson n'est pas inquiet par la perspective d'une grève dans la Ligue canadienne. Quand on lui a demandé où des joueurs américains comme lui comptaient demeurer pendant le conflit, il a de nouveau fait preuve d'une grande désinvolture.

«Je me trouverai bien un endroit où rester s'il y a une grève. Combien de gens vivent à Montréal? Je suis certain que plusieurs m'ouvriraient leur porte. Je peux payer mon loyer. Je fais la cuisine, le ménage et ma propre lessive. Je pourrais même aider autour de la maison.»

Utiliserait-il les médias sociaux pour se trouver un sofa où crêcher quelques temps?

«Pourquoi pas? Je suis certain que je trouverais rapidement», a dit celui qui a reçu une invitation au resto de la part d'une Montréalaise sur Twitter cette semaine.

Et le vétéran de 11 saisons dans la NFL ne craint pas de devoir se présenter au camp sans que la convention collective ne soit ratifiée.

«Je me rappelle que je jouais au football gratuitement quand j'étais jeune. Ce n'est pas différent que de s'entraîner sans convention collective.»