Tom Higgins a été embauché il y a un peu plus d'un mois par les Alouettes. La Presse s'est récemment entretenue avec le nouvel entraîneur-chef afin de savoir de quelle façon son arrivée dans le nid se déroulait.

Q: Vous avez maintenant eu le temps de vous familiariser davantage avec votre nouvelle équipe depuis votre embauche. Quelles sont les choses qui en ressortent, selon vous?

R: L'une des choses que j'ai remarquées en discutant avec les joueurs, c'est qu'ils forment un groupe très déterminé. Ils ont soif de victoires. C'est un aspect qui est difficile à évaluer de l'extérieur, mais j'ai également pu voir que l'équipe de la saison dernière n'avait jamais abandonné, même si elle a perdu Anthony Calvillo et qu'elle n'avait pas d'identité en attaque.

Q: Compte tenu du succès de la défense en 2013, on peut présumer que les changements seront peu nombreux de ce côté. Mais à quoi peut-on s'attendre de l'attaque au cours de la prochaine saison?

R: Elle sera très agressive. On utilisera beaucoup de formations et de groupes de joueurs différents. On veut également accorder une grande importance aux angles dans nos jeux. Le premier défi sera cependant de créer une identité en attaque.

Q: Y aura-t-il une compétition pour le poste de quart partant ou est-ce qu'il est déjà réservé à Troy Smith?

R: J'aimerais qu'il y ait une compétition, mais on doit également considérer la feuille de route et l'expérience des joueurs. Troy est le partant et il est notre homme. Cela étant dit, j'espère que Tanner (Marsh) voudra obtenir le poste. Et de toute façon, la plupart des bonnes organisations possèdent deux bons quarts dans la LCF.

Q: Les Alouettes n'ont pas gagné un match éliminatoire depuis 2010. Quelle est la clé pour mettre fin à cette disette?

R: Nos joueurs ne doivent pas se préoccuper de ça pour l'instant. Les séries sont encore beaucoup trop loin pour qu'on y pense. On veut plutôt se concentrer sur le camp d'entraînement et sur l'importance de connaître un bon départ en gagnant des matchs tôt dans la saison.

Q: Lorsque vous dirigiez les Eskimos d'Edmonton et les Stampeders de Calgary, vos équipes ont subi l'élimination dès leur premier match de séries lors de vos quatre dernières saisons, même si elles étaient souvent favorites pour l'emporter. Comment expliquez-vous ces insuccès en séries?

R: On n'a pas assez bien joué afin de l'emporter, tout simplement. Dans certains cas, on menait à la mi-temps, mais on n'a pas été capables de maintenir le rythme en deuxième demie. Cela peut paraître étrange, mais je tire de la fierté du fait que toutes les équipes que j'ai dirigées ont remporté un championnat lors de la saison qui a suivi mon départ, que ce soit les Dinos de l'Université de Calgary, les Eskimos ou les Stampeders. Une équipe doit parfois perdre avant de gagner.

Q: Est-ce parce que vous sentiez que votre travail était en quelque sorte inachevé que vous vouliez redevenir entraîneur?

R: Non, je voulais revenir sur les lignes de côté parce que j'ai le coaching dans le sang. Ça devient une dépendance que de tenter de construire une équipe qui donnera de la fierté à la ville, aux partisans, au propriétaire et à l'organisation. À titre de responsable de l'arbitrage lors des six dernières années, je dirigeais 42 arbitres et une dizaine d'autres employés. Mais ce n'était pas la même chose.

Q: Certaines personnes, dont moi-même, ont noté que votre personnalité et votre approche sur le plan professionnel semblaient très similaires à celles de Marc Trestman. Croyez-vous que c'est le cas?

R: J'ai eu l'occasion de passer un peu de temps avec Marc par le passé, et il y a effectivement plusieurs similitudes entre nous. Je crois que nous sommes deux entraîneurs qui accordons une très grande importance aux détails et à l'organisation. Nous sommes également de nature plutôt calme. C'est un énorme compliment que d'être comparé à lui, mais j'ai également ma propre personnalité et mon propre style de coaching.

Q: Avez-vous appris à mieux connaître les gens dans l'organisation depuis votre embauche?

R: J'ai passé beaucoup de temps en compagnie de Jim (Popp), de Noel (Thorpe) et de nos dépisteurs, notamment. Et chaque fois que j'ai l'occasion d'en connaître un peu plus sur eux, j'apprends plusieurs nouvelles choses. C'est intéressant.

Q: Compte tenu que l'organisation n'a pas sollicité l'opinion ou les recommandations de Jim Popp lors de votre embauche, votre relation avec lui est-elle bonne?

R: Jim a été un professionnel sur toute la ligne jusqu'à maintenant. On a pris plusieurs repas et passé beaucoup de temps ensemble, et tout se déroule parfaitement bien. Il est le DG, je suis l'entraîneur, et la hiérarchie est claire pour tout le monde. Mon travail sera de diriger les 42 joueurs qui seront en uniforme le jour des matchs. Les choses ne pourraient mieux se dérouler actuellement.