Les nouvelles ne sont pas très encourageantes en ce qui concerne l'état de santé d'Anthony Calvillo. Le quart-arrière ne disputera pas le prochain match des Alouettes, mardi soir à Toronto, et son absence pourrait être beaucoup plus longue qu'on ne le croyait initialement.

Victime d'une commotion cérébrale lors d'un match en Saskatchewan, le 17 août dernier, Calvillo a regardé l'entraînement des Alouettes, hier. Il a ensuite répondu aux questions des journalistes pour la première fois depuis le match à Regina.

«J'ai assisté à quelques réunions d'équipe, mais je devais toujours quitter à mi-chemin car j'avais des rendez-vous médicaux. Alors aujourd'hui (hier), je voulais voir si je serais capable de passer toute la journée avec l'équipe, ce qui fait partie du processus à suivre», a d'abord expliqué Calvillo.

Le quart-arrière ne répétera toutefois pas l'expérience de sitôt. Le vétéran de 41 ans a avoué qu'il ne se sentait pas bien du tout au terme de l'entraînement, auquel il n'a évidemment pas participé.

«Je me sens comme de la merde [crap], a-t-il dit. Ça démontre que je ne suis toujours pas en mesure de participer à des réunions d'équipe et de regarder un entraînement en entier. Alors je ne serai pas présent au cours des prochains jours.»

«Je me sentais bien en début de semaine, et mon état s'améliorait de jour en jour. Mais il y a deux jours [mercredi], j'ai commencé à ne pas bien me sentir. C'était mieux hier [jeudi], et je me sentais assez bien ce matin [hier] pour accompagner l'équipe, mais je ne me sens vraiment pas bien actuellement.»

Calvillo n'a fait aucun effort physique depuis sa commotion cérébrale. Selon le protocole mis en place par la LCF il y a quelques années, un joueur doit ne ressentir aucun symptôme pendant une période de 24 à 48 heures avant de faire un quelconque effort physique. Calvillo souffre notamment de troubles de vision et de maux de tête.

Le passeur ne se souvient plus du nombre exact de commotions cérébrales qu'il a subies au cours de sa carrière, mais avoue que son état de santé actuel l'inquiète. Le quart avait également été victime d'une commotion cérébrale en 2011.

«J'étais très inquiet lorsque j'ai subi ma commotion il y a deux ans, et je le suis encore aujourd'hui, car je ne récupère pas aussi rapidement que je le souhaiterais.» «J'avais perdu connaissance [en 2011], mais je n'avais aucun symptôme dès le lendemain. J'ai pu récupérer rapidement, ce qui n'est pas le cas cette fois.»

La retraite envisagée

Compte tenu de son état de santé et de son âge (41 ans), il a bien sûr été question de la possibilité que Calvillo se retire, hier. Et le quart-arrière a avoué qu'il en avait discuté avec sa femme Alexia au cours des deux dernières semaines.

«On a eu plusieurs conversations au sujet de notre avenir. Ça fait toutefois deux ans qu'on en parle, alors ce n'est rien de nouveau. On prendra une décision au terme de la saison, comme lors des années précédentes», a expliqué Calvillo, qui ne veut toutefois pas penser au football à l'heure actuelle.

«Je me concentre seulement sur la récupération. Le football est mis de côté, je veux simplement m'assurer que mon cerveau fonctionne comme il le devrait.»

Calvillo a soutenu qu'il n'avait toutefois pas songé à la possibilité d'avoir déjà disputé son dernier match en carrière.

«Lorsque les médecins m'auront donné le feu vert et que les choses seront revenues à la normale, je serai à l'aise de reprendre la compétition. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui.»