À peu près tout le monde s'attendait à ce qu'Anthony Calvillo soit de retour avec les Alouettes en 2013. Et le quart-arrière a avoué, jeudi, que sa décision était prise depuis un bon moment déjà.

«Pour être bien honnête, je savais dès qu'on a été éliminés (le 18 novembre) que je voulais revenir l'année prochaine», a-t-il dit d'emblée lors de sa conférence de presse de jeudi, au Stade olympique.

«Je dois toutefois évaluer si j'aime encore ce que je fais à la fin de chaque saison, et c'est bel et bien le cas. Je suis convaincu que cette organisation continuera d'obtenir du succès et je veux en faire partie», a déclaré Calvillo, qui a signé un nouveau contrat d'une saison assorti d'une année d'option.

Même si l'opération à l'épaule gauche qu'il a subie vendredi dernier nécessitera une période de réadaptation de quatre mois, Calvillo a encore le feu sacré. «Le jour viendra où je devrai prendre ma retraite, mais ce n'est pas aujourd'hui. Je suis encore passionné.»

Plusieurs facteurs ont influencé le choix de Calvillo. C'est toutefois le désir de remporter un autre championnat qui a été le plus déterminant.

«Les deux dernières saisons se sont terminées par des défaites en séries éliminatoires et ce n'est pas satisfaisant du tout. Je veux mener cette équipe à une autre conquête de la Coupe Grey. C'est la raison principale pour laquelle je veux poursuivre ma carrière. Je pense que les éléments sont en place afin qu'on puisse continuer de connaître du succès.»

Calvillo décidera-t-il de se retirer si l'équipe gagne la prochaine Coupe Grey?

«Il est très difficile de répondre à cette question. Serais-je contenté? Je serai certainement plus heureux que je le suis cette année, mais il est impossible de savoir si ce sera suffisant pour me convaincre de me retirer.»

S'il est impossible de savoir si une quatrième Coupe Grey satisferait Calvillo, le joueur de 40 ans sait que le moment sera venu de tirer sa révérence s'il joue pour les mauvaises raisons.

«Je ne veux pas poursuivre ma carrière parce que c'est ce que je connais le plus, ou parce que je suis très bien rémunéré pour le faire. Lorsque ces facteurs commenceront à influencer ma décision, je saurai que le temps est venu de passer à autre chose.»

Comme c'est le cas depuis plusieurs années, Calvillo évaluera sa situation au terme de la prochaine saison - notons d'ailleurs que tous les contrats de la LCF contiennent une année d'option. Calvillo croit toutefois être en mesure de jouer à un haut niveau pendant au moins une autre saison.

«Je n'ai pas le moindre doute que je suis encore capable de faire le travail», a-t-il dit.

Un futur entraîneur?

Avant que Pat Meyer, l'entraîneur de la ligne offensive, obtienne le poste, des rumeurs (un peu farfelues) selon lesquelles Calvillo deviendrait le nouveau coordonnateur offensif du club ont circulé. Ce sera pour une autre fois.

Calvillo a par contre confirmé qu'une carrière d'entraîneur était une possibilité lorsqu'il remisera son casque. «Le coaching m'intéresse. Lorsque je discute avec M. Wetenhall, il me dit toujours qu'il y aura du travail pour moi dans l'organisation. Le football, c'est ce que je connais. J'aime la stratégie et il y a toujours des défis. Ce n'est pas un sport simple, et il est impossible d'y connaître du succès si on ne se prépare pas bien. Je veux continuer d'être mis au défi par des entraîneurs, et un jour, je veux mettre des joueurs au défi à mon tour.»

L'avenir de McPherson

Adrian McPherson attend sa chance de devenir le quart partant des Alouettes depuis plusieurs années, mais il est de plus en plus clair que sa patience ne sera pas récompensée, du moins, pas à Montréal.

Calvillo n'a pas discuté avec McPherson, qui deviendra joueur autonome en février, depuis qu'il a pris sa décision. Il lui avait toutefois indiqué qu'il pensait poursuivre sa carrière, le mois dernier.

«J'ai toujours été honnête avec Adrian. Je lui ai dit l'année dernière que je songeais à prendre ma retraite, et c'était vrai. À la fin de la saison, je lui ai dit que je n'avais pas encore pris ma décision, mais que je penchais du côté d'en disputer une autre.»