Les Carabins ont peut-être perdu l'avantage du terrain en s'inclinant face au Vert & Or, la semaine dernière, mais ils jurent avoir beaucoup appris de ce revers encaissé par la marque de 32 à 20.

Au moment de retrouver leur adversaire estrien lors de la demi-finale, demain à 13h, les Bleus sont bien conscients qu'ils devront apporter quelques ajustements. Démarrer le match du bon pied se retrouve en tête de liste alors qu'ils avaient encaissé deux touchés lors du premier quart et mis un temps fou avant d'obtenir un premier essai.

Mais lors de leurs deux défaites face à Sherbrooke cette saison, les Carabins ont aussi gagné la bataille du temps de possession et récolté plus de verges (683 contre 531) en attaque. Encore une fois, les maux se retrouvent dans l'accumulation de petites erreurs.

«En regardant le film, on voit surtout que ce sont des détails, des petites affaires à chaque jeu qui nous font dire: «Ah si seulement ceci ou cela avait été fait!» Il faut simplement insister sur ces détails lors des entraînements pour régler le problème», a estimé le joueur de ligne offensive, Alexis Rousseau-Saine.

Quelques grands parallèles peuvent être tracés entre ces deux revers contre Sherbrooke. Faisant écho aux propos de son quart-arrière Alexandre Nadeau-Piuze, après la dernière rencontre, l'entraîneur Danny Maciocia a reconnu que l'exécution offensive avait parfois fait défaut.

Les trois interceptions, auxquelles s'ajoute un échappé sur les unités spéciales, ont toutes mené à des touchés. Au total, les Carabins ont fait cadeau de 28 points sur les 52 inscrits par le Vert & Or.

Des retours et des nouveautés

«Il n'y a pas grand-chose à changer, mais il faut éliminer ces revirements, a convenu Maciocia. Dans le jeu aérien, nous avons aussi échappé une dizaine de ballons contre eux en deux matchs. En éliminant ça, nous avons de bonnes chances de l'emporter.»

Sur le gazon naturel sherbrookois - le seul au niveau universitaire au Québec -, les Carabins comptent aussi rendre la vie dure au quart-arrière Jérémi Doyon-Roch. Le maraudeur Anthony Coady croit savoir par où commencer. «Nous devons annuler la première lecture de leur quart. Il est bon, mais quand tu la lui enlèves, il a une tendance à garder le ballon. C'est à ce moment que nous avons eu du succès contre lui»

Les Carabins se méfient aussi du retourneur Raphaël Gagné, qui effectuera un retour au jeu après avoir manqué la dernière partie. Lors du duel à Sherbrooke, il avait ramené le botté d'envoi de la deuxième demie sur 104 verges pour remettre son équipe sur les rails.

«Il a tout le temps eu du succès contre Montréal, a rappelé l'entraîneur du Vert & Or, André Bolduc, en conférence de presse. Cette année, il a mis sa personne de côté pour partager le travail avec Ismaël Bamba. S'il a l'occasion de faire des dommages samedi, il va le faire.»

Ce match constitue également une grande première pour Sherbrooke, qui accueille finalement un match des séries. La pression de l'événement est largement compensée par l'excitation de jouer devant une grosse foule, selon Doyon-Roch.

«Je sens le groupe relax et énergique depuis quelque temps, a ajouté Bolduc. Il n'y aura pas de nervosité supplémentaire, pas plus que la semaine dernière en allant à Montréal.»

Tout en espérant une plus grande discipline de ses troupes, Bolduc a aussi indiqué ne pas avoir vraiment modifié son plan de match par rapport à l'affrontement précédent.

Et dans le camp des Carabins?

«Quand on rencontre une équipe deux ou trois fois par année, c'est certain que l'on essaie de varier un peu le jeu, selon Rousseau-Saine. Eux aussi vont le faire pour ne pas être prévisibles. On va se concentrer sur ce que l'on sait d'eux, mais aussi essayer d'anticiper des choses différentes.»