Toutes les portes se sont ouvertes à Byron Perez-Archambault après ses trois bonnes saisons avec les Cheetahs du Cégep Vanier, dans le collégial AAA.

Le secondeur intérieur a finalement décidé de franchir celle le conduisant aux Carabins de l'Université de Montréal après des flirts très poussés avec le Rouge et Or et les Mustangs de l'Université Western Ontario.

Perez-Archambault n'a pris sa décision que le 24 août dernier après s'être d'abord engagé envers Laval, puis fait un crochet par l'Ontario en juin. Il n'hésite pas à mettre cette double volte-face sur le compte de l'inexpérience. En fin de compte, et après avoir visité les deux campus, il a compris que rester à Montréal, sa ville natale, était «sa priorité.» Il a alors fait toutes les démarches pour rejoindre le programme dirigé par Danny Maciocia.

«Idéalement, tu veux prendre ton temps et ne pas t'engager trop rapidement, explique-t-il. Si j'avais été plus expérimenté quant au recrutement, j'aurais pris davantage de temps pour analyser les équipes en détail.

«Le Rouge et Or et Western Ontario sont de très bonnes organisations, mais personnellement, mon profil correspond davantage à celui de l'Université de Montréal. Cela a pris du temps à le découvrir, mais je sais que je suis au bon endroit.»

L'affaire a fait grand bruit dans les médias de Québec et sur les forums de discussions. Mais malgré la controverse, il soutient ne pas avoir reçu de messages ou de doléances de la part du Rouge et Or.

«Laval ne m'a pas contacté. Je connais très bien le coach Glen Constantin et ce n'est pas quelqu'un qui va parler en mal des joueurs. Il les respecte, surtout ceux qu'il a déjà coachés comme ce fut mon cas avec l'équipe du Canada.»

Dans la mire depuis longtemps

La réputation du joueur de 21 ans n'est plus à faire sur les terrains de football québécois. En trois ans avec Vanier, il a accumulé 207 plaqués, dont 97 en solo, 5 interceptions et 5 sacs du quart. Après une multitude d'honneurs individuels - recrue de l'année en 2008, joueur défensif par excellence en 2009 -, il a finalement remporté le Bol d'or l'automne dernier.

Le passage au niveau universitaire n'a pas diminué sa motivation ni son désir de se surpasser jeu après jeu.

«Je joue au football pour dominer la ligue et aider mon équipe à gagner, lance celui qui compte obtenir un diplôme en administration à HEC. Mais c'est toujours plaisant d'être remarqué et de dépasser les limites que certaines personnes peuvent t'imposer. Ça commence dès ce soir avec le match contre McGill.»

Avec ses yeux perçants et sa charpente de 6'1 et 265 livres, Perez-Archambault n'a pas mis de temps à s'imprégner des schémas lors du camp d'entraînement. Spectateur au CEPSUM à plusieurs reprises l'an dernier et observateur attentif des performances de la ligne défensive, il se dit «heureux de travailler avec des joueurs comme David Ménard et Max Thibodeau-Lévesque.»

Déjà, le coordonnateur défensif, Denis Touchette, place sa recrue au rang de joueur d'impact. Celui qui donnera une autre dimension à son unité, déjà fort impressionnante l'année passée.

«C'est réellement un blue chip, quelqu'un qui peut rapidement avoir un impact sur le programme. Je comprends pourquoi les autres universités ont essayé de le recruter. Il a appris très vite le système dans lequel on joue et il cherche constamment à s'améliorer», indique Touchette, qui surveillait déjà le secondeur lorsqu'il jouait pour les Cactus de Notre-Dame.

Au-delà du physique, Maciocia vante l'intelligence de jeu et le sens du placement de Perez-Archambault qui a déjà visionné énormément de vidéos depuis son arrivée avec les Bleus.

«Il s'impose physiquement, mais il possède aussi une bonne lecture de jeu. Il le comprend et il connaît les particularités de sa position. Il est toujours bien placé.»