Peyton Manning a réussi deux passes de touché en deuxième demie et les Colts d'Indianapolis ont effacé un déficit de 11 points pour battre les Jets de New York 30-17, dimanche, remportant la finale de l'Américaine pour accéder au match du Super Bowl.

«J'espérais qu'on garde nos gueules fermées et qu'on aille au boulot cette semaine», a dit Manning à l'issue du match.

Les Jets, reconnus pour être de grands parleurs - tout comme leur entraîneur-chef Rex Ryan d'ailleurs - avaient tout ce qu'il fallait pour motiver les Colts dimanche.

Il y a un mois, alors que les Jets étaient en ville, l'entraîneur-chef des Colts Jim Caldwell avait retiré ses partants au troisième quart et avait abandonné du même coup la possibilité de réaliser une saison parfaite pour se concentrer uniquement sur le parcours menant au Super Bowl.

Pour les Colts, il s'agissait donc d'une rédemption.

Cette fois, ils ont corrigé le tir. Manning était sur le terrain pour le dernier jeu. Les partisans ont compté les dernières secondes au tableau, tandis que des confettis étaient projetés dans les airs et que des feux d'artifice explosaient.

Lorsque l'annonce du résultat final a été faite, les partisans étaient carrément déments.

«Nous nous sommes dits qu'il fallait être patients avec eux, a dit Manning. Nous savions que ce match allait connaître son dénouement au quatrième quart.»

Les Colts (15-2) disputeront le match ultime de la NFL pour la deuxième fois en quatre ans. Ils affronteront le 7 février à Miami les gagnants de la finale de la Nationale, entre les Vikings et les Saints.

Cette victoire revêtait une importance particulière, notamment parce que le meneur de tous les temps chez les Colts au chapitre des verges au sol, Edgerrin James, a présenté le trophée Lamar Hunt, remis aux champions de l'Américaine.

Les joueurs ont savouré chaque instant. L'ailier espacé Pierre Garçon, qui a capté 11 passes pour 153 verges, des sommets dans les deux cas, a inscrit le touché victorieux et brandi le drapeau haïtien pour rendre hommageaux membres de sa famille et à ses copains qui habitent toujours dans l'île.

«Nous nous sommes rendus ici auparavant, et nous avons réalisé sept remontées tardives pour remporter des matchs cette année. Je pense que gars étaient secoués au début, parce qu'ils (les Jets) nous ont offert le meilleur d'eux-mêmes, mais nous sommes venus de l'arrière, a expliqué le secondeur Gary Brackett. Je crois que nous avons fait du bon travail en jouant le rôle des agresseurs et en imposant notre rythme aujourd'hui (dimanche).»

Manning a réussi 26 de ses 39 passes pour 377 verges, dont trois passes de touché. Il est devenu le premier joueur de l'histoire à totaliser au moins 300 verges de gains lors de sept matches éliminatoires. Kurt Warner et Joe Montana ont atteint le plateau lors de six rencontres du genre.

Les Jets (11-8) n'avaient pas été vaincus à leurs cinq derniers matches à l'étranger. Ils menaient 17-6 avec deux minutes à faire au deuxième quart, mais l'attaque menée par le quart recrue Mark Sanchez a été muselée en deuxième demie.

«Ce n'était pas notre journée aujourd'hui. Il n'y a aucun doute, a commenté Ryan, qui avait dit avant les éliminatoires que les Jets étaient les favoris pour le Super Bowl. Vous devez donner le crédit aux Colts. De toute évidence, ils sont les meilleurs actuellement.»

Caldwell est devenu uniquement le cinquième entraîneur recrue à atteindre le Super Bowl. Seuls deux autres - George Seifert, des 49ers de San Francisco, et Don McCafferty, des Colts de Baltimore - l'ont emporté jusqu'ici.