S'il y a un demi à l'attaque qui est plus utile à son équipe qu'Avon Cobourne dans cette ligue, on aimerait bien savoir de qui il s'agit.

Cobourne a connu son meilleur match en carrière, vendredi soir, et s'est une fois de plus avéré le joueur-clé des Alouettes (10-2), qui ont vaincu les Tiger-Cats (6-6), 42-8, à Hamilton. L'intense porteur a terminé la rencontre avec 164 verges au sol, 46 par la passe, et deux touchés.

Le premier des deux majeurs de Cobourne a fermé les livres au début du quatrième quart, une trotte de 42 verges qui portait la marque 35-8, et qui survenait quelques minutes après que les Tiger-Cats eurent marqué leur seul touché du match.

«Notre ligne à l'attaque a été exceptionnelle ce soir, elle m'a grandement facilité la tâche. Tout ce que j'avais à faire, c'était de rester patient. Chaque fois que je recevais le ballon, il y avait d'énormes trous devant moi», a commenté Cobourne au sujet de sa belle performance.

Le garde Luc Brodeur-Jourdain soulignait quant à lui que l'équipe était insatisfaite de son rendement au sol lors du match précédent contre Winnipeg. «Notre exécution et la cohésion de notre unité ont été supérieures à celles de la semaine dernière. Et c'est ce qui fait notre force, de pouvoir compter sur une attaque bien variée, aussi productive au sol que par la passe.»

Cobourne n'a par ailleurs pas apprécié que certains observateurs prédisent une victoire des Tiger-Cats, et y a trouvé une source de motivation. «Certaines personnes ont prédit qu'on s'inclinerait ce soir, et je n'ai pas aimé ça du tout - comme plusieurs autres personnes dans ce vestiaire. On était donc prêts pour ce match et très bien concentrés sur le travail à accomplir.»

Anthony Calvillo a également connu une bonne soirée de travail, complétant 25 de ses 36 passes pour 286 verges et deux touchés. Six joueurs ont capté au moins deux de ses passes.

La défense montréalaise n'a pas été laissée en reste, enregistrant six sacs et malmenant l'attaque des Ti-Cats du début à la fin - à l'exception d'une seule série au troisième quart.

Sur les chapeaux de roue

Les Alouettes avaient souligné l'importance d'inscrire des points tôt dans la rencontre afin de refroidir les ardeurs de la foule, et c'est exactement ce qu'ils ont fait.

Ils ont marqué au moins un point à chacune de leurs quatre premières séries, et la première fois que les partisans des Tiger-Cats ont applaudi, c'est lorsque le vétéran Kevin Glenn a remplacé Quinton Porter au début du troisième quart... La deuxième fois, c'était en dérision après que les Cats eurent inscrit leur premier point du match grâce à un simple quelques minutes plus tard.

Les Alouettes ont profité d'une bonne position sur le terrain afin de marquer leur premier touché du match lors de leur deuxième série. Amorçant leur poussée de la ligne de 47 des Tiger-Cats, ils ont terminé le tout avec un touché de 12 verges de Jamel Richardson.

Porter a ensuite sérieusement compromis les chances de victoire des siens en lançant une interception directement dans les mains du secondeur Ramon Guzman, qu'il n'a jamais vu l'épier. Guzman récoltait ainsi sa première interception dans la LCF, et permettait aux Alouettes de commencer leur troisième série du match à la ligne de 26 des Tiger-Cats.

Adrian McPherson allait franchir la zone des buts avec une course d'une verge quelques instants plus tard. C'était 15-0, et ça sentait le massacre à plein nez.

Duval a ajouté deux placements avant la fin de la première demie, son deuxième alors qu'il ne restait plus de temps au tableau. Des attrapés de 18 et 21 verges de Ben Cahoon ont mené à ce deuxième placement, et ont du même coup permis au demi inséré de devancer Don Narcisse au quatrième rang de l'histoire de la LCF pour le nombre de réceptions en carrière.

À quel point les Tiger-Cats ont-ils été dominés ? Ils ont obtenu 10 premiers essais contre 35 pour les Alouettes, et n'ont eu le ballon que pendant 19:34, soit plus de 20 minutes de moins que les Alouettes (40:26). Les hommes de Marc Trestman ont également amassé 495 verges contre seulement 126 pour les Ti-Cats.

Finalement, Marcel Bellefeuille et ses hommes seraient peut-être mieux de viser le deuxième rang de la division Est.