Le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), Max Mosley, a exclu mardi soir de démissionner malgré sa mise en cause dans un scandale sexuel, contestant sa «connotation nazie».

«J'ai reçu un très grand nombre de messages de sympathie et de soutien, provenant de la FIA et du sport automobile en général, suggérant que ma vie privée ne concernait pas mon travail, et que je devais poursuivre à mon poste (...) J'entends suivre ce conseil», a expliqué le Britannique dans une lettre ouverte.

S'il concède que l'épisode est «embarrassant pour dire le moins», il a contesté «une quelconque connotation nazie» dans la séance sado-masochiste à laquelle il a participé, et dont une vidéo a été diffusée dimanche par le tabloïd News of The World.

Les extraits de la vidéo sur le site de News of The World montrent Mosley en compagnie de cinq jeunes femmes, dont certaines apparaissent vêtues d'un uniforme rayé de prisonnier. Selon le Times, qui parle d'une «orgie nazie», M. Mosley s'exprime en allemand et joue tour à tour le rôle d'un détenu et d'un gardien dans des simulacres d'interrogatoires.

Mosley a condamné une «attaque personnelle et délibérée» et annoncé son intention de poursuivre en justice le News of the World pour «intrusion complètement inopportune dans (sa) vie privée».

Mosley qui cite une «source de haut niveau proche de la police britannique et des services de sécurité, affirme avoir été informé que «depuis deux semaines, une enquête clandestine sur (sa) vie privée a été engagée par un groupe spécialisé».

Le patron de la F1, Bernie Ecclestone, un ami proche, lui a demandé de s'abstenir de venir à Bahreïn le week-end prochain pour le Grand Prix. L'ancien champion du monde sud-africain Jody Scheckter, dont la famille est de confession juive, a demandé sa démission.

La vidéo a suscité l'indignation d'organisations juives britanniques dont certaines ont rappelé le passé familial de Mosley, fils d'Oswald Mosley, fondateur de la British Union of Fascists (BUF), antisémite notoire et leader des «chemises noires» britanniques dans les années 1930.