Bourdais arrivait pourtant en qualifications avec le titre renouvelé de recordman du circuit. En matinée, il a pulvérisé le record de piste qu'il avait lui-même enregistré en essais, en mai dernier, en devenant le premier de l'histoire à briser la marque des 1:16 à Tremblant. Un tour canon qui en a certainement fait réfléchir plusieurs. Mais il n'a pas pu montrer de quoi il était capable en qualifs.

Bourdais arrivait pourtant en qualifications avec le titre renouvelé de recordman du circuit. En matinée, il a pulvérisé le record de piste qu'il avait lui-même enregistré en essais, en mai dernier, en devenant le premier de l'histoire à briser la marque des 1:16 à Tremblant. Un tour canon qui en a certainement fait réfléchir plusieurs. Mais il n'a pas pu montrer de quoi il était capable en qualifs.

«J'en ai un peu marre de me battre contre les problèmes techniques, s'est lamenté Bourdais après la conférence de presse des pilotes. D'autant plus qu'il s'agit d'une série monotype. Tout a été fait à l'arraché et il y a eu des ratés au niveau du design (de la voiture). On commence à en payer le prix. C'est la crédibilité de la série qui commence à en souffrir.»

Le hic, c'est qu'il est interdit aux écuries de changer quoi que ce soit aux Panoz DP-01, introduites en début de saison. «On a une liste de 130 trucs qu'on pourrait changer sur la voiture, mais c'est interdit, a dit Bourdais. On devrait nous fournir du matériel fiable. J'en ai marre de jouer au loto à chaque course.»

La situation semble tellement écoeurer le Français qu'il avoue qu'il s'agit de l'une des raisons pour lesquelles il aimerait faire le saut en Formule 1.

Pour l'instant, l'objectif à court terme reste la course d'aujourd'hui. Bourdais envisage une course à l'endurance, essayant de maximiser l'économie d'essence pour tenter de profiter des arrêts aux puits pour faire son chemin jusqu'en première position. Il répète qu'il est selon lui impossible de dépasser si tout le monde fait une course sans bavure.

Par contre, les officiels de la série ont décidé hier après-midi que les pilotes Champ Car et Atlantique n'allaient pas emprunter au premier tour la chicane qui suit la ligne de départ. Les bolides vont donc filer sans obstacle jusqu'au virage 4. On pourrait y voir de l'action, d'autant plus qu'il s'agira d'une occasion qui ne se représentera pas.

Pince sans rire, Will Power a déclaré qu'il avait peur d'avoir Bourdais derrière lui. Tristan Gommendy a dit à qui voulait l'entendre que Bourdais était un humain comme tous les autres, avec deux bras et deux jambes. Sauf que l'humain en question a trois titres Champ Car en poche et qu'il a gagné partout où il est passé. Il serait étonnant de le voir rester passif trop longtemps aujourd'hui. Évidemment, la mécanique devra tenir.