«C'est un très beau rallye», estime le triple champion du monde français, vainqueur dans la pampa en 2005 et 2006. «Les spéciales sont intéressantes, le public est passionné et on y mange de la bonne viande. Quand on se bat à la seconde, cela peut vite basculer d'un côté ou de l'autre. Je reste optimiste, mais je m'attends à une forte empoignade.»

«C'est un très beau rallye», estime le triple champion du monde français, vainqueur dans la pampa en 2005 et 2006. «Les spéciales sont intéressantes, le public est passionné et on y mange de la bonne viande. Quand on se bat à la seconde, cela peut vite basculer d'un côté ou de l'autre. Je reste optimiste, mais je m'attends à une forte empoignade.»

Loeb et Grönholm s'étaient quittés le 1er avril au Portugal au soir d'une 31e victoire de l'Alsacien et d'une mauvaise farce pour Ford : une pénalité de cinq minutes, pour vitres latérales non conformes, qui avait fait perdre trois points précieux au Finlandais.

«C'était une erreur très stupide et une grosse déception, mais on a quand même pris des points», résume le double champion du monde finlandais. «Je suis juste passé de la deuxième à la quatrième place, c'est moins grave que si j'avais été disqualifié après avoir gagné. La semaine suivante j'étais chez moi et j'avais déjà tout oublié».

Depuis, les deux maîtres du rallye mondial ont eu le temps de se reposer et de bien préparer le marathon qui démarre jeudi soir à Buenos Aires, à 700 kilomètres de Cordoba, par une super-spéciale de 2,4 kilomètres dans le stade de football de River Plate : trois rallyes sur terre en un mois, de l'Argentine à la Grèce en passant par la Sardaigne.

Parcours varié

«Si nous obtenons de bons résultats dans les trois prochains rallyes, je pourrai peut-être dire que je ne vise pas forcément la victoire absolue dans les rallyes suivants, pendant la deuxième moitié de la saison. Mais nous n'en sommes pas encore là», déclare Grönholm, réaliste.

Côté français, le patron de Citroën Sport, Guy Fréquelin, connaît bien l'Argentine pour y avoir gagné le rallye en 1981, quand il était encore pilote : «C'est un des grands moments de l'année, grâce à l'environnement, à ce public de connaisseurs qui s'autodiscipline, et à ce parcours si varié, avec au programme de gros morceaux comme Giulio Césare ou El Cóndor».

Grönholm est d'accord : «Ici, il y a un peu de tout, du lent, du rapide, du sable plus mou, et beaucoup de chevaux sauvages sur la route : je préfèrerais avoir plus de chevaux dans le moteur ! Quand il pleut, ça peut être très boueux et il y a plus d'eau dans les gués. Mais je ne pense pas qu'il va pleuvoir».

C'est l'automne en Argentine et les gués ne seront pas les seuls pièges du parcours, il y aura aussi des cailloux plus ou moins apparents au fur et à mesure des passages des concurrents, avec des conséquences évidentes en cas d'usure prématurée, ou crevaison, des pneus BF Goodrich. Ce qui pourrait faire l'affaire du troisième homme, le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza), si le vent de la chance tourne enfin en sa faveur.