Une excellente initiative en soi, mais ils n'avaient aucune idée que le pilote associé à l'événement serait le glacial Finlandais. Mais, tout compte fait, Iceman s'est révélé plutôt candide et généreux de son temps.

Une excellente initiative en soi, mais ils n'avaient aucune idée que le pilote associé à l'événement serait le glacial Finlandais. Mais, tout compte fait, Iceman s'est révélé plutôt candide et généreux de son temps.

Le pilote Ferrari a été accueilli par un joyeux et retentissant «Tervetuloa !» - bienvenue en finnois - de la part des quelque 500 élèves de l'école Coronation, un établissement multiculturel du quartier Côte-des-Neiges.

«C'est agréable, a déclaré Raikkonen. C'est plus détendu parce que les enfants ont tendance à davantage apprécier ce genre d'événements que la majorité des gens.»

N'empêche qu'à la fin de l'entretien entre le pilote et le maître de cérémonie, les jeunes commençaient à trouver le temps long. Surtout qu'il fallait prêter une oreille attentive aux réponses marmonnées par le Finlandais. Au moins, il a pris soin de répondre simplement, notamment quand ce sont les enfants eux-mêmes qui ont pris le micro pour questionner le pilote.

Il a ensuite assisté à une course d'autos conçues par de jeunes spécialistes en robotique, prêté conseil aux apprentis pilotes sur un jeu électronique et signé quelques autographes.

Mais Raikkonen ne perdait rien pour attendre : les journalistes, nombreux, attendaient patiemment leur tour.

Oublier Monaco

Il a évidemment été question de sa contre-performance de Monaco. On se rappelle qu'il a frappé le mur en qualifications, ce qui l'a forcé de prendre le départ en fin de peloton, une situation particulièrement pénalisante dans les rues de la Principauté.

«J'ai fait une grosse erreur et ça nous a coûté cher, a reconnu Raikkonen, qui ne se décourage pas pour autant. Ça serait bien d'être en haut du classement mais je ne crois pas qu'on va continuer à avoir des problèmes de la sorte pendant toute la saison. Nous avons de bonnes chances de revenir dans la lutte, on continue à se battre.»

Il espère évidemment renverser la vapeur dès demain, à ses premiers tours de roue sur l'asphalte du circuit Gilles-Villeneuve. Il y a connu du succès au cours des dernières années - vainqueur en 2005, troisième l'an dernier -, et la Ferrari semble à l'aise sur ce type de tracé, du moins si l'on se fie aux résultats des essais de Paul Ricard, programmés pour simuler les particularités de Montréal et Indianapolis et dominés par Raikkonen. «On s'attend à être bons ici, a poursuivi Raikkonen, C'est un beau circuit, exigeant pour les moteurs avec les longues lignes droites et pour les suspensions avec les nombreux vibreurs. L'inconnue reste l'état de la piste: l'an passé c'était comme si on conduisait sur du sable. J'espère qu'on a fait quelque chose pour améliorer la situation.»

Reste que, jusqu'à maintenant, le Finlandais supporte mal la comparaison avec son coéquipier Felipe Massa, troisième au classement avec 33 points et deux victoires. Raikkonen admet qu'il a encore besoin de temps pour apprivoiser sa monture. «J'apprends à chaque fois que je suis sur la piste. On avait espéré bien faire dès nos premières sorties mais je n'étais pas à l'aise. Je me sens mieux maintenant, nous avons amélioré le comportement de la voiture et je connaissais un bon week-end à Monaco avant de taper le mur. Nous espérons de meilleurs résultats ici.»

Iceman ne regrette toutefois absolument pas sa décision d'avoir quitté McLaren, même s'il reconnaît que les Flèches d'argent sont particulièrement étincelantes cette saison. «Je me considère chanceux d'avoir pu choisir mon équipe, a-t-il expliqué. J'ai opté pour Ferrari parce que c'est l'une des écuries les plus réputées de l'histoire et que tout le monde la tient en haute estime. En plus, c'est comme une grande famille, c'est une affaire de passionnés. L'atmosphère est différente mais j'adore ça.»

N'empêche, le Finlandais a de grandes bottines à chausser, celles du septuple champion Michael Schumacher. «Je ne ressens pas trop de pression. À mon arrivée chez McLaren, on me comparait à Mika Hakkinen. Moi, j'essaie toujours de faire de mon mieux, c'est ce qui compte.»

Mais le nombre de victoires a aussi tendance à compter chez les bonzes de la Scuderia. Et ça, Raikkonen le sait, même s'il demeure de glace. Il ne faudrait donc pas le compter pour battu.