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«J'aime la pluie, j'aime piloter sous la pluie», fanfaronne le vainqueur. Il l'a prouvé dimanche en faisant de cette eau tombée du ciel une alliée imparable pour prendre en toute fin de course le meilleur sur la Ferrari de Felipe Massa, pourtant «plus rapide» que sa McLaren-Mercedes sur le sec.

Après plusieurs attaques sur le fil du rasoir, Alonso a pris la tête à cinq tours de l'arrivée au cours d'une manoeuvre dans laquelle sa monoplace et la Ferrari de Massa se sont touchées.

Ce qui a provoqué une altercation entre les deux pilotes avant une cérémonie du podium où le pilote Ferrari, le visage crispé par la colère et le regard noir, ne s'est pas attardé tandis qu'Alonso et Mark Webber (Red Bull-Renault) fêtaient dignement ce qu'ils considèrent comme une belle issue à une drôle de course.

Comble de l'ironie, c'est le septuple champion du monde allemand Michael Schumacher, coureur mythique de Ferrari, qui a remis la coupe au représentant du constructeur vainqueur, soit Ron Dennis. Le large sourire de ce dernier contrastait de façon comique avec le masque du néo-retraité qui avait certainement prévu de féliciter sur le podium son ancien patron Jean Todt.

«Dommage»

«J'ai pris un bon départ, j'ai doublé Fernando (Alonso) et presque Kimi (Räikkönen son coéquipier)... la voiture était vraiment très bien, mais il a plu... cette pluie, c'est vraiment dommage», confirme amèrement Massa.

À la joie de cette troisième victoire de la saison, Alonso ajoute le bonheur de revenir à deux points d'Hamilton en tête du Championnat du monde.

«Quand vous gagnez mais que vos adversaires les plus proches sont 2e ou 3e, vous ne changez pas grand chose au championnat... donc je suis aussi content pour ça», avoue le double champion du monde.

Hamilton, lui, a bu le calice jusqu'à la lie: parti de la 10e position après son accident en qualifications, il a perdu -comme Button, Liuzzi, Rosberg, Sutil et Speed- le contrôle de sa monoplace dans le troisième tour sous le déluge. La grue l'a sorti du bac à gravier et il a pu reprendre la course mais en dernière position et avec un tour de retard. Il a finalement terminé 9e, hors des points et pour la première fois en dix courses il n'est pas monté sur le podium.

«Lorsque vous avez un tour de retard, vous devez compter sur la malchance de vos concurrents», estime le pilote sans se montrer trop déçu.

Calvaire

Énorme déception en revanche pour Kimi Räikkönen. En pole position, il a résisté à Massa et tandis que la supériorité de sa F2007 devait lui permettre dès lors d'envisager une course pour la victoire, le Nürburgring a été noyé sous un déluge.

Alors qu'il entrait dans la voie des stands pour aller chausser des pneus sculptés, sa Ferrari a glissé et il dû reprendre la piste, se condamnant à une boucle supplémentaire en pneus «sec» sur une piste détrempée.

Finalement, alors qu'il était remonté en troisième position à moins d'une seconde d'Alonso, Räikkönen a été trahi par sa mécanique et contraint à l'abandon, sous le regard atterré de Michael Schumacher.

«Je suis très déçu», confirme Ice Man. Même derrière Massa et Alonso, il était «convaincu de pouvoir gagner». Mais «petit à petit, le système hydraulique a commencé à avoir des ratées, j'ai perdu du temps et la voiture s'est arrêtée.»

Sa chance est que «l'écart avec le premier du championnat reste le même», soit 18 points, puisque Hamilton n'a pas marqué de points, souligne le Finlandais.

Mais désormais il ne lui reste plus que sept courses pour combler ce retard.