Depuis le coup d'envoi de la saison mi-mars, Nick Heidfeld, Nico Rosberg, Adrian Sutil et Sebastian Vettel montrent Grand Prix après Grand Prix qu'il y a une vie après Schumi.

Depuis le coup d'envoi de la saison mi-mars, Nick Heidfeld, Nico Rosberg, Adrian Sutil et Sebastian Vettel montrent Grand Prix après Grand Prix qu'il y a une vie après Schumi.

À 30 ans, Heidfeld n'est plus un espoir, mais 2007 marque un nouveau départ: 5e du championnat du monde derrière les intouchables McLaren-Mercedes et Ferrari, le pilote BMW Sauber a même réussi à enthousiasmer les foules par son spectaculaire duel avec l'Espagnol Fernando Alonso lors du GP de France.

Mais s'il est devenu le N.1 allemand, tout au moins au classement mondial, Heidfeld traîne un chiffre comme un boulet: 125 GP sans une seule victoire. Il souffre également toujours de la comparaison avec Schumacher en matière de charisme et de prestance.

Sympa et disponible, père de famille comblé, Heidfeld semble cependant avoir atteint ses limites de «people» quand un Nico Rosberg, «fils de» et polyglotte à la gueule d'ange, fascine bien plus.

Duel Hamilton-Rosberg

Pour sa deuxième saison en F1, Rosberg, 22 ans, pointe à une modeste 11e place du championnat du monde avec 5 points, mais garde toute la confiance de son écurie Williams.

«Je suis persuadé que le duel entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg sera au coeur de la F1 dans l'avenir, à condition que Nico dispose d'une monoplace capable de gagner», assure Frank Williams, le patron de l'écurie britannique.

Mais l'étoile du fils du Finlandais Keke Rosberg, champion du monde 1982, a singulièrement pâli depuis ses probants succès de 2005 en GP2, l'anti-chambre de la F1.

La chaîne de télévision privée RTL qui diffuse en Allemagne le championnat de F1 (avec un certain succès même sans Michael Schumacher: 6,39 millions de téléspectateurs pour le doublé Ferrari à Magny-Cours, 42,6% de part de marché), a reporté son attention sur Vettel, présenté depuis longtemps comme le nouveau Schumi.

Pilote-essayeur chez BMW Sauber, Vettel, 20 ans, alimente les rumeurs dans le paddock depuis qu'il a terminé son seul Grand Prix, en remplacement de Robert Kubica alors convalescent, à la 8e place, devenant ainsi le plus jeune pilote de l'histoire de la F1 à «entrer» dans les points.

«Schumachesque»

En attendant la titularisation dans un baquet -que la rumeur annonce pour 2008-, de Vettel que l'on dit très «schumachesque» par son coup de volant et son sens de l'analyse, l'Allemagne s'enthousiasme pour le parcours exotique et le culot d'un autre pilote, inconnu en début de saison.

Ancien pianiste prodige, fils d'un concertiste uruguayen, Sutil, 25 ans, pilote sans doute la plus mauvaise monoplace du plateau, une Spyker propulsée par un moteur Ferrari, ce qui ne l'empêche pas de faire des coups d'éclat aux essais, comme ce meilleur temps signé à Monaco sous la pluie lors de la troisième séance d'essais libres, à défaut de grappiller des points en course.

Sutil affirme même qu'il «n'a rien à envier» au nouveau prince de la F1, le Britannique Lewis Hamilton, dont il fut le coéquipier et principal adversaire dans le championnat F3 Euroseries 2005.

Dans le contingent allemand des pilotes -le plus important du plateau avec cinq représentants, dont Markus Winkelhock, fils d'un ancien pilote de F1 entre 1982 et 1985, qui fait une «pige» à domicile pour Spyker-, c'est finalement un Schumacher qui s'en sort le plus mal.

Ralf, le frère cadet du roi Schumi, a même failli perdre son baquet chez Toyota après le GP de Monaco: sa campagne nord-américaine lui a offert un sursis, mais son avenir reste incertain.