Consécration ou passation de pouvoirs? Le Grand Prix du Brésil, dimanche, conclura non seulement une saison palpitante et indécise, mais déterminera surtout le champion du monde 2012. Sebastian Vettel sera-t-il le troisième pilote de l'histoire à remporter trois titres consécutifs ou Fernando Alonso mettra-t-il fin à l'emprise de Red Bull sur le championnat? Les premiers essais libres de vendredi ont été dans la continuité du Grand Prix des États-Unis.

Lewis Hamilton (McLaren) s'est en effet montré le plus rapide de la première séance d'essais libres, avec dans sa roue les deux pilotes Red Bull, Sebastian Vettel - à seulement neuf millièmes - et Mark Webber. Comme à Austin il y a quelques jours, Fernando Alonso, auteur du cinquième temps, a tenté de suivre le rythme.

Le scénario s'est répété lors de la seconde séance d'essais libres. Hamilton a encore une fois réalisé le meilleur temps, suivi - dans l'ordre - de Vettel, Webber, Massa et Alonso. Mais à la nuance près que les pilotes les plus rapides ont terminé cette séance dans un mouchoir de poche, une seconde seulement séparant le premier du neuvième.

Lewis Hamilton est donc dans la continuité de sa victoire dimanche dernier au Texas. Alonso s'accroche, Vettel se doit d'être en bonne position sur la grille de départ dimanche.

Avec 13 points d'avance au classement général, l'Allemand doit terminer la course dans les quatre premiers pour mettre la main sur un troisième titre, peu importe la performance de Fernando Alonso. Ce dernier doit espérer une défaillance de son adversaire s'il veut avoir une chance de remporter le titre mondial. Ce qui n'est pas impossible.

Si les Ferrari sont un modèle de fiabilité depuis deux saisons, les Red Bull ont parfois donné des cheveux gris aux ingénieurs cette année. Par trois fois, une panne d'alternateur a contraint l'un des deux pilotes à l'abandon. Et la dernière fois, pas plus tard que dimanche à Austin. Mark Webber s'est rangé sur le bas côté dès le 17e tour.

Chez Red Bull, le sujet fâche et inquiète. Cette semaine, le directeur technique Adrian Newey a qualifié l'alternateur de «bombe à retardement». Le motoriste Renault a fourni un nouveau modèle et a tenté de calmer le jeu. «Il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Il y a plein d'autres possibilités d'avoir un problème», a confié à Autosport Rémi Taffin, chef des opérations de Renault.

Moins rapide en piste que les Red Bull, Alonso n'a pas ces soucis, mais il n'est pas le favori non plus pour le titre. Il affirme n'avoir rien à perdre sur le circuit d'Interlagos. La pression serait-elle sur Vettel finalement?