Renault a l'intention de rester en Formule 1 malgré la tricherie pour laquelle son écurie a été condamnée lundi par le Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile, selon une déclaration de la marque française à la FIA.

«Renault F1 et la maison-mère se sont sérieusement demandé si elles devaient rester dans le sport après le préjudice causé à son image de marque par le complot, dans un contexte de pression financière ayant engendré le retrait de constructeurs automobiles», a écrit Renault le 16 septembre à la FIA.

 

Mais Renault a «conclu qu'elle voudrait rester en F1 et continuer à contribuer de manière importante à ce sport», a indiqué la marque française ce même jour (le 16 septembre) où elle licenciait son binôme exécutif Flavio Briatore-Pat Symonds, d'après un document rendu public mercredi par la Fédération internationale.

 

Renault a été convaincu de tricherie lundi par la Conseil mondial de la FIA pour avoir causé l'accident volontaire du Brésilien Nelson Piquet Jr au Grand Prix de Singapour 2008, sur demande du patron de l'écurie Briatore et de son bras droit, le Britannique Symonds.

 

En s'accidentant, Piquet Jr avait entraîné l'intervention de la voiture de sécurité, ce dont avait profité Fernando Alonso pour doubler la plupart de ses concurrents, arrêtés aux stands pour ravitailler. L'Espagnol avait finalement remporté la course. La FIA a reconnu qu'il n'était pour rien dans la combine.

 

Le Conseil mondial de la FIA a fait preuve de clémence envers Renault, lundi à Paris, en condamnant l'écurie française à une exclusion définitive de la F1 seulement en cas de récidive dans les deux saisons à venir. Briatore est de son côté suspendu à vie, alors que Symonds l'est pour cinq ans.

 

Piquet Jr, qui n'a révélé la tricherie qu'après avoir été licencié par Renault, a par contre obtenu l'immunité de la FIA en échange de son témoignage.