Le pilote espagnol Fernando Alonso, de retour chez Renault après un intermède d'un an avec McLaren, espère que l'écurie française de Formule 1 va rapidement «réduire l'écart» qui la sépare encore des écuries de pointe d'ici le premier Grand Prix, le 16 mars en Australie.

Un gros travail de mise au point attend Alonso et son coéquipier brésilien Nelsinho Piquet durant les séances d'essais du mois de février.

Q: Quelles sont vos ambitions cette saison au volant de la nouvelle Renault R28 ?

 

R: «Je ne l'ai conduite que durant deux jours la semaine dernière à Valence mais on peut déjà dire qu'elle est meilleure dans tous les compartiments que l'ancienne voiture. L'équipe a fait beaucoup d'efforts pour l'améliorer, notamment au plan aérodynamique. Mais il va encore nous falloir réduire l'écart avec les équipes de pointe que sont Ferrari et McLaren. Pour le moment, on tourne huit dixièmes à une seconde moins vite qu'elles et c'est un peu trop à mon goût. J'ai malgré tout quelques idées, quelques points sur lesquels on va pouvoir améliorer la voiture.»

Q: Pourquoi avoir choisi de revenir chez Renault ?

R: «Je savais que l'équipe n'était pas au top la saison dernière. McLaren et Ferrari dominaient, mais à partir du moment où je voulais quitter McLaren, je savais que l'écurie que je choisirais aurait un grand pas en avant à faire pour venir se mêler à la lutte. Mais Renault sait construire une voiture, sait comment gagner des courses. C'était un choix sûr pour moi. Aujourd'hui, je me sens très bien, j'ai pleinement confiance.»

Q: Vous avez donc tiré un trait sur la délicate saison dernière et vos problèmes avec votre coéquipier Lewis Hamilton ?

R: «Oui, ça a été une saison difficile pour moi mais dans la difficulté vous apprenez plus, et plus vite. Mais je considère que je n'ai jamais eu de vrais problèmes avec Lewis. J'ai bien lu quelques trucs dans les journaux mais à chaque interview qu'il faisait il avait trois ou quatre questions sur moi, et à chaque interview que je donnais, j'avais moi aussi trois ou quatre questions sur lui. Et le lendemain, vous retrouvez certaines choses dans les journaux... Lewis est l'un des meilleurs pilotes de Formule 1 à l'heure actuelle et tôt ou tard, il sera champion du monde.»

 

Q: Pouvez-vous dresser un comparatif entre la McLaren et la Renault ?

R: «Non, avec l'élimination de toutes les aides au pilotage cette saison, c'est impossible. Il n'y a pas de contrôle de traction par exemple, c'est donc impossible de comparer une voiture de l'an dernier et une nouvelle.»

Q: Justement, lors de vos deux jours d'essais à Valence, avez-vous eu le temps de vous habituer au pilotage sans ces aides électroniques ?

 

R: «Ce n'était pas un gros problème pour moi. Les 10 premiers tours ont été délicats mais après on s'habitue, c'est bon. Ce sera juste un peu plus dangereux dans certaines circonstances, en cas de pluie par exemple où l'électronique permet de réduire les risques d'aquaplaning. Et concernant les départs, où on ne sera plus assisté non plus, ce sera au pilote de jouer. J'attends de voir en Australie comment ça va se passer !»