Il ne reste plus que deux rallyes et Loeb a toujours quatre points de retard sur Grönholm, suite au statu quo du Japon: abandon du Finlandais le vendredi, puis du Français le samedi. Comme l'écart entre une victoire et une deuxième place, leurs classements préférés, n'est que de deux points, la situation est encore plus tendue qu'avant le Japon: il n'y a plus de joker pour Loeb !

Il ne reste plus que deux rallyes et Loeb a toujours quatre points de retard sur Grönholm, suite au statu quo du Japon: abandon du Finlandais le vendredi, puis du Français le samedi. Comme l'écart entre une victoire et une deuxième place, leurs classements préférés, n'est que de deux points, la situation est encore plus tendue qu'avant le Japon: il n'y a plus de joker pour Loeb !

Pour l'instant, en Irlande, Loeb mène deux victoires à une, puisqu'il est venu gagner à Cork, puis dans cette même région du Donegal en juin, alors que Grönholm n'est venu qu'une fois mais a gagné lui aussi, du côté de Galway. Mikko Hirvonen et Dani Sordo sont venus aussi mais ont moins brillé.

En participant à ces rallyes du championnat national irlandais, au niveau très relevé, +Seb+ et Marcus ont mieux compris la spécificité des routes irlandaises, étroites et bosselées, sur lesquelles on n'a pas le temps d'admirer la beauté des paysages.

«Cela ne ressemble à rien de ce que l'on a déjà pu affronter en Mondial sur l'asphalte», explique Loeb. «Même si autour de Sligo il y aura peut-être des nuances par rapport à ce que nous avons observé lors de nos deux découvertes, on s'attend à trouver des routes parfois extrêmement rapides, très étroites, bordées de hauts talus et très bosselées».

«Routes atypiques»

«Ce cocktail promet d'être compliqué à négocier surtout lorsque l'on sait que nous devons impérativement nous imposer», ajoute le triple champion du monde en titre. «C'est très surprenant, avec notamment une adhérence pas évidente même lorsqu'on roule sur le sec. Alors, qu'est-ce que cela va être s'il pleut !», renchérit Sordo.

«Des routes atypiques où les pièges seront nombreux, des conditions climatiques extrêmes qui pourraient renforcer le caractère déjà sélectif des spéciales et compliquer encore les choix de pneumatiques, un enjeu important, tout est réuni pour que ce premier rallye d'Irlande ne soit pas une balade»: encore une fois, c'est Guy Fréquelin qui trouve le meilleur raccourci.

C'est l'avant-dernier rallye du «grizzly» à la tête de Citroën Sport, puisqu'il vient d'annoncer sa retraite pour fin 2007. Idem pour Grönholm, dont la décision de prendre du recul est connue depuis le mois de septembre. Et cela n'enlève rien à son niveau de motivation, bien au contraire.

«Je suis très excité par cette fin de saison et le fait qu'on puisse se battre pour les deux titres, pilotes et constructeurs», dit le grand Marcus. «Remporter les deux serait la manière la plus fantastique de terminer ma carrière. Mais rien n'est facile et tout peut changer très vite. Il faut juste qu'on reste aussi forts et professionnels que pendant toute cette saison».

Tout au long des 340 km d'épreuves spéciales, de Belfast jeudi soir pour la super-spéciale, devant le bâtiment du Parlement, jusqu'au podium de Sligo dimanche, il faudra être fort, très fort même, un peu comme un rugbyman irlandais de la grande époque. Sur les 14 tracés (pour 20 spéciales), il y en aura six en Ulster et huit en République d'Irlande. Partout dans les pubs, la Guinness coulera à flots. Attention à la gueule de bois.