Vainqueur en 2005 et 2006 dans l'île de Beauté, Loeb vise un triplé à Ajaccio, comme dimanche dernier en Catalogne. Le triple champion du monde connaît bien le maquis corse, mais il sait que sur un parcours renouvelé à près de 60%, avec des spéciales qui n'ont plus été courues depuis 1996, ce rallye est tout, sauf gagné d'avance.

Vainqueur en 2005 et 2006 dans l'île de Beauté, Loeb vise un triplé à Ajaccio, comme dimanche dernier en Catalogne. Le triple champion du monde connaît bien le maquis corse, mais il sait que sur un parcours renouvelé à près de 60%, avec des spéciales qui n'ont plus été courues depuis 1996, ce rallye est tout, sauf gagné d'avance.

«C'est une épreuve compliquée à disputer», rappelle Guy Fréquelin. «C'est un très beau rallye et il est agréable d'évoluer en France, devant notre public, mais cela ne le rend pas plus facile à négocier», ajoute le patron de Citroën Sport, très inquiet de savoir que ses pilotes devront parcourir «des boucles de trois spéciales avec les mêmes pneus, alors que les conditions de route seront peut-être différentes».

Principal motif de stress pour Fréquelin, les conditions météo. L'an dernier, le Tour de Corse avait lieu au printemps. Replacé en automne, il est beaucoup plus tributaire des aléas de la météo insulaire, avec des conséquences évidentes sur les choix de pneus, parfois à quitte ou double.

Au delà d'une victoire éventuelle en Corse, Loeb souhaite surtout continuer à reprendre du terrain à Grönholm, qui comptait dix points d'avance sur lui après sa victoire en Nouvelle-Zélande, fin août, pour 3/10 de seconde. Depuis, le Français cravache et veut encore se rapprocher de son rival avant la dernière ligne droite (Japon, Irlande, Grande-Bretagne).

Grönholm aime la Corse au soleil

Pour y arriver, le général Loeb va compter, comme en Catalogne, sur son jeune lieutenant espagnol, Dani Sordo (2e en Catalogne), et sur un mercenaire belge, François Duval, aligné comme en Allemagne (2e) et en Catalogne (5e) sur la vieille Xsara de chez Kronos.

Pour l'anecdote, la petite écurie belge a encore montré l'étendue de son savoir-faire et de sa puissance de travail, en remontant in extremis, en configuration asphalte, une Xsara pour l'Autrichien Manfred Stohl. La voiture prévue ayant été pulvérisée dans un tonneau vendredi en Catalogne, une autre est arrivée de Belgique puis, après la Corse, sera reconfigurée en 24 heures pour la terre et partira comme prévu pour le Japon.

Face au bataillon des Citroën, il y aura bien sûr une escadrille de Ford Focus emmenée par Grönholm et Mikko Hirvonen, respectivement 2e et 4e l'an dernier, à la régulière. Ces Finlandais-là ne sont pas si allergiques à l'asphalte que certains le disent, surtout s'il ne pleut pas.

«Nous avons prouvé en Catalogne que sur le sec nous avons le bon package pour faire jeu égal avec Loeb et Sordo», dit Grönholm. «Et je préfère les spéciales corses aux routes espagnoles, car elles ressemblent plus à des spéciales traditionnelles qu'à du circuit. J'étais 2e l'an dernier, je vais essayer de faire au moins aussi bien».