«Si j'avais été à leur place, j'aurais dit la même chose», a d'emblée reconnu Villeneuve quand on lui a demandé de commenter les critiques de pilotes comme Jeff Gordon, Kyle Busch, Juan Pablo Montoya et Kevin Harvick, qui ont tous déclaré que Talladega était probablement le pire endroit pour faire ses premiers pas en série Nextel. On aurait pu leur dire que des pilotes comme Darrell Waltrip, Bobby Allison et Kyle Petty ont aussi fait leurs débuts dans la série reine du NASCAR à Talladega, en Alabama, mais il est vrai que Talladega est bon an mal an le théâtre de carambolages mémorables.

«Si j'avais été à leur place, j'aurais dit la même chose», a d'emblée reconnu Villeneuve quand on lui a demandé de commenter les critiques de pilotes comme Jeff Gordon, Kyle Busch, Juan Pablo Montoya et Kevin Harvick, qui ont tous déclaré que Talladega était probablement le pire endroit pour faire ses premiers pas en série Nextel. On aurait pu leur dire que des pilotes comme Darrell Waltrip, Bobby Allison et Kyle Petty ont aussi fait leurs débuts dans la série reine du NASCAR à Talladega, en Alabama, mais il est vrai que Talladega est bon an mal an le théâtre de carambolages mémorables.

«Dans le fond, je les comprends, a poursuivi Villeneuve. Ils se connaissent bien et ne savent pas à quoi s'attendre de ma part. Ce sera davantage à eux de voir s'ils peuvent travailler avec moi en piste que moi avec eux.»

Si Villeneuve reconnaît qu'il ne sera pas exagérément agressif, pas question pour autant d'incarner le rôle de figurant. «Il faut continuer à conduire normalement. Si on s'efforce à tenter d'éviter les écueils, on peut se retrouver à faire des manoeuvres plus ou moins souhaitables, a-t-il expliqué. Et si mes concurrents s'aperçoivent que je conduis sur les talons, ils vont s'inquiéter et ne conduiront pas normalement eux non plus.»

Le Québécois admet toutefois être dans une position plus ou moins confortable en prévision de la course Nextel. «Après ce qu'ils ont dit, si je me retrouve impliqué de près ou de loin dans un accident, ils vont dire que c'est de ma faute. Ça me met un peu plus de pression sur les épaules», a-t-il rigolé.

Apprendre des meilleurs

C'est la semaine dernière que les gens de chez Bill Davis Racing ont convenu qu'il serait souhaitable de faire courir Villeneuve dans la Voiture de demain en série Nextel plutôt qu'en ARCA, tel que prévu à l'origine. «Au départ, j'étais surpris de la décision de l'équipe, a avoué Craig Pollock, le gérant de Villeneuve. Mais après avoir entendu les commentaires de tout le monde, je me suis aperçu que cela avait du sens. Et, de toute façon, c'est bien d'être critiqué par certains pilotes. S'ils n'en avaient rien à cirer, on ne les entendrait pas.»

Serait-il que quelques-uns craignent la présence de Villeneuve dans leurs rangs? «Je peux nommer une vingtaine de gars en série Nextel qui ont peur de Villeneuve, a dit Mike Brown, le directeur général de Bill Davis Racing. Son ingénieur (Slugger Labbé) est un vétéran qui a déjà gagné des courses en super-ovale. Jacques va bien s'en tirer, j'en suis sûr.»

Le vétéran Mark Martin a dit à peu près la même chose dans une entrevue à la radio, ajoutant sa voix à celle de Dale Earnhardt Jr. qui, au contraire des Gordon, Busch, Harvick et cie, ne voit absolument pas la présence de Villeneuve d'un mauvais oeil. Selon lui, plusieurs pilotes fraîchement débarqués de la série Busch sont loin d'avoir le talent et l'expérience de Villeneuve.

Cela dit, Villeneuve n'est pas là pour impressionner qui que ce soit. «Il ne va pas arriver là en pensant qu'il va enlever la pole et gagner la course, a tempéré Pollock. Il va évidemment faire de son mieux, mais c'est avant tout pour gagner en expérience et la meilleure façon est de faire des courses.»

Et apprendre avec les meilleurs est certainement souhaitable. «Plus les pilotes sont expérimentés, plus c'est sécuritaire en piste, a dit Villeneuve. C'est aussi la façon idéale d'apprendre. On a fait deux jours de tests ici et ça s'est très bien passé. Alors ça aurait été stupide de ne pas saisir l'opportunité.»

Il s'agit maintenant qu'il réussisse à se qualifier pour la course de dimanche. Trente-six places sont réservées aux meilleures voitures au classement. Quinze autres pilotes, dont Villeneuve se battront pour les sept places restantes. Pas une mince tâche.

En attendant les qualifications Nextel de samedi, Villeneuve a déjà pris la piste au volant de sa camionnette Tundra, hier. Il a signé le 22e temps de la dernière séance d'essais, après avoir réalisé le troisième chrono de la séance réservée aux 13 recrues inscrites à l'épreuve de série Craftsman. La qualification a lieu aujourd'hui, la course demain.

L'UNICEF s'affiche

La Camry et la Tundra de Jacques Villeneuve vont toutes deux arborer le bleu et le blanc de l'UNICEF, en fin de semaine, à Talladega. Le pilote québécois espère soutenir l'organisme qui vient en aide aux enfants de partout dans le monde. «On a toujours voulu aider les enfants, alors quand on a l'opportunité de le faire, on la saisit», a dit Villeneuve, hier, après les essais de la série Craftsman.

«C'est une belle occasion pour des millions d'amateurs de course d'en apprendre davantage sur le travail important de l'UNICEF», a ajouté Villeneuve par voie de communiqué. Les amateurs sont donc invités à visiter le site www.unicef.ca pour y faire un don symbolique de 27$, le numéro arboré par Villeneuve sur ses deux bolides.