Le nombre de véhicules importés au Canada a bondi de près de 30 % comparé à la même période l’an passé. La force du dollar canadien n’est évidemment pas étrangère à cette hausse.

Le nombre de véhicules importés au Canada a bondi de près de 30 % comparé à la même période l’an passé. La force du dollar canadien n’est évidemment pas étrangère à cette hausse.

Selon les chiffres du registre des véhicules importés, qui recense les voitures achetées aux États-Unis, 64 096 véhicules ont été importés depuis le début de l’année 2007. L’an dernier, ce nombre atteignait 49 709 pour les six premiers mois de l’année. Les sommets historiques atteints par le dollar canadien au cours des derniers mois expliquent cette hausse, indique Philippe Saint-Pierre, porte-parole pour CAA-Québec. À 0,95 $ US, le huard a presque atteint la parité avec le dollar américain.

Vraiment avantageux ?

Mais est-ce si avantageux de faire des achats chez nos voisins américains ? Avant de passer à la caisse, le consommateur canadien doit savoir qu’un certain nombre de frais sont exigés à la frontière, indique Érik Paradis, porte-parole de l’Agence des services frontaliers.

En plus de la TPS et la TVQ, il faut notamment prévoir les droits de douanes de 6,1 % si la voiture n’a pas été fabriquée aux États-Unis.

Mais si vous achetez une voiture construite aux États-Unis — donc exempte de droits de douanes — la transaction peut être payante. D’après les recherches effectuées par Le Soleil, plus le prix de la voiture augmente, plus les économies peuvent être intéressantes. Le prix de base d’une Chevrolet Cobalt, par exemple, est de 13 790 $ US contre 14 930 $. Mais si vous avez plutôt envie d’une Saab 9-5, vous pourrez payer 35 440 $ US contre... 43 540 $.

Prudence

De son côté, le CAA-Québec invite à la prudence. « Il n’y a pas que l’aspect monétaire qui compte, il y a d’autres paramètres à vérifier «, dit Philippe Saint-Pierre. En plus des frais pour l’importation du véhicule, il faut s’assurer que la garantie sera honorée au Canada par le concessionnaire américain, indique-t-il. Le véhicule doit par ailleurs être conforme aux normes canadiennes. Il faut aussi se renseigner auprès de la SAAQ puiqu’une inspection pourrait être requise. M. Saint-Pierre souligne par ailleurs que le conducteur, puisqu’il va chercher l’automobile aux États-Unis, doit vérifier que ses assurances couvrent ses déplacements en territoire américain.

Depuis quelques mois, le CAA-Québec reçoit régulièrement des demandes d’information concernant ce type de transactions, indique son porte-parole.