Le fait de pouvoir jouer près de l'endroit où il a vu le jour se trouvait «au sommet» de la liste de raisons ayant incité le receveur canadien Russell Martin à se joindre aux Blue Jays de Toronto.

Le contrat proposé, évalué à 82 millions de dollars et d'une durée de cinq ans, n'a pas nui non plus, ce qu'a reconnu Martin lors d'une conférence de presse, jeudi, au Rogers Centre.

«C'est une journée qui est très spéciale pour moi, parce que j'ai pu enfiler le chandail des Blue Jays pour la première fois, a déclaré le vétéran. J'ai très hâte de faire tout en mon pouvoir pour améliorer l'équipe, et j'ai hâte de commencer.»

Comme ils comptaient déjà sur Dioner Navarro à cette position, les Blue Jays n'avaient pas nécessairement l'intention de faire signer un contrat à un autre receveur cet hiver, a déclaré le directeur général Alex Anthopoulos. Mais celui-ci ne pouvait laisser filer l'occasion d'embaucher l'athlète canadien.

«Après la saison, c'est (Russell) qui était devenu notre priorité, a admis Anthopoulos. On voulait le mettre sous contrat, et pour y parvenir il fallait qu'on prenne notre temps pour s'assurer que ce soit bien fait. Maintenant qu'il est parmi nous, on va pouvoir s'attaquer à d'autres dossiers.»

Les Blue Jays ont connu une excellente première moitié de saison, en 2014, avant de s'essouffler après la pause du match des Étoiles. Ils ont terminé le calendrier régulier avec un dossier de 83 gains et 79 défaites, au troisième rang dans la section Est de la Ligue américaine.

Martin apportera un peu plus de puissance à un rôle des frappeurs qui compte déjà sur Jose Bautista et Edwin Encarnacion. Le receveur a aussi l'expérience nécessaire pour aider au développement de jeunes artilleurs comme Marcus Stroman, Drew Hutchison et possiblement Aaron Sanchez, au sein d'une rotation de lanceurs que pivotent les vétérans R.A. Dickey et Mark Buehrle.

«C'est une équipe qui est très excitante, surtout offensivement, a souligné Martin. Au cours des dernières années, je pense qu'ils ont démontré qu'ils faisaient partie de l'élite des Ligues majeures en attaque. Personnellement, je crois que je peux améliorer le travail des lanceurs et la qualité de leur jeu défensif.»

De plus, Martin connaît bien l'ambiance des séries éliminatoires, puisqu'il y a participé sept fois lors des neuf dernières saisons. Les Blue Jays n'ont pas joué au-delà du calendrier régulier depuis leur conquête de la Série mondiale, en 1993.

«À bien des égards, il est un joueur complet, a affirmé Anthopoulos. Il est un gagnant, aussi. Partout où il passe, on dirait qu'il gagne. Il est également un très bon joueur offensif et défensif. Il est un solide athlète, et il est excellent dans le vestiaire et à l'extérieur du terrain.»

Le contrat de Martin est le plus lucratif consenti par Anthopoulos depuis qu'il a succédé à J.P. Ricciardi en octobre 2009. Il s'agit aussi du deuxième plus important pacte de l'histoire des Blue Jays, derrière l'entente de sept ans et 126 millions accordée à Vernon Wells après la saison 2006.

Martin, qui a grandi à Chelsea, au Québec, a décidé de tester le marché des joueurs autonomes après avoir rejeté l'offre qualificative de 15,3 millions des Pirates de Pittsburgh plus tôt en novembre.

Âgé de 31 ans, Martin a connu une excellente saison sur le plan défensif en plus d'avoir affiché une moyenne au bâton de ,290. Il a frappé 11 circuits et fait produire 67 points.

Il espère aider les Blue Jays à franchir une étape additionnelle.

«J'ai hâte d'avoir l'opportunité d'aider cette équipe à être meilleure sur le terrain», a déclaré Martin, qui a répondu à des questions en français pendant la conférence de presse.

Trois fois élu au sein des équipes d'étoiles, Martin a amorcé sa carrière dans les Ligues majeures avec les Dodgers de Los Angeles, en 2006. Il a également joué pendant deux saisons avec les Yankees de New York.

En carrière, il affiche une moyenne combinée de ,259, avec 119 circuits et 540 points produits.