Baseball: nos choix pour les honneurs individuels

Avec la fin du calendrier régulier qui approche dans le baseball majeur, c'est le temps de récompenser, virtuellement, les acteurs les plus méritants de la saison 2012. Un constat s'impose: certains choix sont vraiment plus difficiles que d'autres...

JOUEURS LES PLUS UTILES

L'expression «joueur le plus utile» (most valuable player) ne rime pas nécessairement avec «joueur qui montre les meilleures statistiques». Au baseball majeur, le concept de contribution essentielle l'emporte généralement sur les seules colonnes de chiffres. Les voltigeurs Ryan Braun (Brewers) et Andrew McCutchen (Pirates) en mènent large, certes, mais sans l'apport du receveur Buster Posey dans toutes les facettes du jeu, les Giants de San Francisco auraient assurément une marge de manoeuvre beaucoup plus mince - voire inexistante - dans la division Ouest de la Ligue nationale. Avantage Posey. La lutte se dessine par ailleurs entre deux super candidats dans la Ligue américaine: Mike Trout (Angels) et Miguel Cabrera (Tigers). Le premier, qui peut pratiquement tout accomplir sur un terrain de balle, devrait faire l'unanimité comme recrue par excellence dans le «circuit junior» (1). Le second ne vise rien de moins que la Triple couronne offensive, un exploit réussi pour la dernière fois en 1967. Avantage qui? Méchant dilemme...

MES CHOIX: MIKE TROUT ET BUSTER POSEY

(1) Voir les statistiques de Mike Trout plus bas dans le texte sur les recrues de l'année.

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CY YOUNG

La liste de prétendants au trophée Cy Young est longue, cette année. Dans la Ligue nationale, les partants R.A. Dickey (Mets), Gio Gonzalez (Nationals) et Johnny Cueto (Reds) alimentent toutes les discussions, tandis que le releveur Craig Kimbrel (Braves) propose de solides arguments pour promouvoir sa candidature. Du côté de la Ligue américaine, plusieurs partants font également très belle figure, dont David Price (Rays), Justin Verlander (Tigers) et Jered Weaver (Angels). Mais là aussi, un stoppeur quasi intouchable s'immisce dans le portrait: Fernando Rodney (Rays). D'où la résurgence du débat: un lanceur de relève doit-il pouvoir mettre le grappin sur le trophée Cy Young? Malheureusement pour Kimbrel et Rodney, les «électeurs» hésitent généralement avant de pencher vers un releveur, surtout quand les partants de qualité pullulent. L'histoire nous montre que les neuf lanceurs de relève qui ont remporté le trophée Cy Young depuis son introduction, en 1956, ont profité de circonstances favorables. Kimbrel et Rodney, aussi efficaces soient-ils, n'auront visiblement pas cette chance.

MES CHOIX: GIO GONZALEZ ET DAVID PRICE

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GÉRANTS DE L'ANNÉE

Qu'ont en commun les Orioles de Baltimore, les White Sox de Chicago et les Athletics d'Oakland? Selon la majorité des observateurs, aucune de ces formations ne devait aspirer aux séries éliminatoires en 2012. Même pas s'en approcher. Mais tous les «experts» ravalent actuellement leurs paroles - ou leurs écrits, c'est selon. D'ailleurs, on souhaite bonne chance aux 28 membres de l'Association des chroniqueurs de baseball d'Amérique chargés de choisir le gérant de l'année dans la Ligue américaine car, dans un monde idéal, Buck Showalter (Orioles), Robin Ventura (White Sox) et Bob Melvin (Athletics) partageraient la récompense. Il faut cependant trancher: Showalter, pour le redressement rapide d'une situation qui perdurait depuis trop longtemps à Baltimore. Dans la Ligue nationale, il sera difficile de passer outre la première participation en séries éliminatoires des Nationals de Washington, superbement dirigés par le vieux routier Davey Johnson. En constatant les récents succès des Nationals, Jim Riggleman doit regretter d'avoir quitté le navire en juin 2011...

MES CHOIX: BUCK SHOWALTER ET DAVEY JOHNSON

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RECRUES DE L'ANNÉE

Choisir la recrue par excellence dans la Ligue américaine représente l'exercice le plus facile: Mike Trout, une main dans le dos. À 21 ans, le voltigeur des Angels sera même considéré comme un candidat sérieux au titre de joueur le plus utile et, franchement, personne ne tomberait de sa chaise s'il devait se sauver avec la palme. Au contraire. Des chiffres? Trout affiche une moyenne offensive de ,320 avec 28 circuits, 78 points produits, 124 points marqués et 47 buts volés. Dommage pour le voltigeur cubain Yoenis Céspedes (Athletics) et le lanceur japonais Yu Darvish (Rangers), notamment, mais les performances du jeune Trout sont simplement trop éclatantes. Dans la Ligue nationale, on donnait presque le bon Dieu sans confession au voltigeur Bryce Harper, des Nationals, avant le début de la saison. Plus discrètement, le gaucher Wade Miley (Diamondbacks) s'est aussi taillé une place dans les grandes ligues, gagnant au passage 16 rencontres dans le désert de l'Arizona. Mention honorable à Todd Frazier, des Reds.

MES CHOIX: MIKE TROUT ET WADE MILEY

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