C'est devenu un refrain de fin de saison familier pour les Blue Jays de Toronto. Une fiche médiocre. Quelques raisons d'être optimistes. Une autre quatrième place.

Cependant, il semble avoir quelque chose de différent avec l'édition 2011 de l'équipe. Mené par le joueur étoile Jose Bautista et un noyau de jeunes joueurs intéressants, il y a une ambiance particulière dans le vestiaire et parmi les partisans de baseball de Toronto, qui souhaitent voir leurs favoris aspirer aux grands honneurs.

«Nous avons plusieurs joueurs qui n'ont rien à perdre et qui veulent simplement jouer au baseball et gagner, a noté le voltigeur Eric Thames. Les partisans de l'équipe le méritent, la ville le mérite et le pays le mérite.

«C'est pourquoi nous sommes ici chaque jour et que nous travaillons. Avec un peu de chance, l'an prochain nous serons un peu plus près de remporter une bague, si nous n'en gagnons pas une.»

Ces propos sont peut-être un peu optimistes étant donné que les Blue Jays sont une équipe qui joue pour ,500 et qui devra devancer les Yankees de New York, les Red Sox de Boston et les Rays de Tampa Bay dans la section Est de l'Américaine pour y parvenir.

Les Blue Jays ont quand même trouvé le moyen de venir de l'arrière pour gagner 3-2 mercredi à Chicago contre les White Sox. Cela a permis à l'équipe de conclure sa campagne avec un dossier de 81-81.

Le directeur général Alex Anthopoulos a rempli les filières dans les mineures de bons espoirs et les jeunes joueurs tels l'as lanceur Ricky Romero, le receveur J.P. Arencibia et le troisième-but canadien Brett Lawrie semblent sur le point de devenir des joueurs de concession. La vraie question avant le début de l'entre-saison est de savoir si Anthopoulos pourra remplir les trous dans la formation avec de bons joueurs dès l'an prochain.

«Je crois que nous avons une abondance de talent ici et le noyau est très jeune donc l'avenir semble brillant, a déclaré le releveur des Jays Casey Janssen. Je crois que les jeunes sont encore en train d'apprendre, ils doivent apprendre, mais le talent est là.

Certains joueurs ont répondu ou même dépassé les attentes alors que d'autres ont lamentablement échoué.

Une des plus grosses déceptions de la saison a été Brett Cecil, qui avait mené l'équipe avec 15 victoires en 2010, mais a passé de bonnes parties de la campagne au niveau AAA.

Le lanceur Kyle Drabek - l'élément clé dans la transaction qui a envoyé Roy Halladay aux Phillies de Philadelphie - a semblé perdu par moment au monticule. Travis Snider s'est fait offrir une chance comme voltigeur régulier, mais ne l'a pas saisie.

Le groupe de releveurs a été, au mieux, médiocre et le poste de releveur numéro 1 a été un des maillons faibles la majorité de la saison.

Le gérant de l'équipe John Farrell s'attend à ce que le directeur général âgé de 34 ans soit très occupé au cours de la saison morte.

«Toutes les facettes de l'équipe seront analysées, a indiqué Farrell. Une des bonnes choses avec Alex, c'est qu'il évalue toutes les options pour trouver des solutions. Que ce soit au niveau local, international, via les agents libres, le marché des transactions, tout sera considéré.

«J'ai hâte de voir ce qui se passera au cours de la saison morte, qui devrait être très active.»