Le président de l'Agence mondiale antidopage a pressé le baseball majeur d'adopter son code, qui prévoit une suspension de deux ans dès qu'un athlète échoue un premier test de dépistage.

Le baseball majeur et l'association des joueurs ont durci leurs politiques antidopage à trois reprises depuis leur entente initiale en août 2002. Le vice-président exécutif des relations de travail Rob Manfred a rapidement rejeté les critiques du président de l'AMA, John Fahey, estimant qu'il est très mal informé. L'actuelle politique prévoit une suspension de 50 matchs pour une première infraction, une suspension de 100 matchs pour la seconde et une suspension à vie à la troisième.

L'AMA prescrit une suspension à vie dès la deuxième infraction.

«Le baseball majeur, les joueurs et toutes les parties impliquées dans la ligue doivent clairement démontrer qu'ils sont déterminés à débarrasser leur sport du dopage, a déclaré John Fahey, président de l'AMA par la voie d'un communiqué.

«De récents cas, enquêtes et révélations, y compris des livres récemment publiés, ont montré que le dopage reste un problème important dans le baseball.»

Alex Rodriguez, proclamé à trois reprises le joueur par excellence, a révélé en février qu'il avait fait usage de stéroïdes de 2001 à 2003 pendant qu'il évoluait pour les Rangers du Texas. Il a fait cette révélation après que le magazine Sports Illustrated eut rapporté qu'il avait échoué un test de dépistage dans le cadre d'un sondage-test anonyme en 2003, ce qui n'a entraîné aucune pénalité.

Le voltigeur Manny Ramirez des Dodgers de Los Angeles a effectué un retour au jeu, vendredi, après avoir purgé une suspension de 50 matchs imposée pour avoir fait usage d'un produit pour la fertilité inscrit sur la liste des substances interdites du baseball majeur

Fahey a ajouté que les actuelles règles du baseball, adoptées l'an dernier, sont encore loin des recommandations de l'ex-sénateur George Mitchell, nommé par le commissaire Bud Selig pour enquêter sur l'utilisation des drogues dans le baseball.

«Mais malheureusement, ces mesures sont encore loin des standards du Code mondial antidopage acceptés dans le monde entier, a ajouté Fahey. S'ils n'ont rien à cacher, pourquoi le baseball majeur et l'Association des joueurs ne se joignent-elles pas au monde entier sous l'égide du code?»

Selig et le directeur exécutif de l'association Donald Fehr ont répété à plusieurs reprises qu'ils sont satisfaits des politiques actuelles.