Laurent Dubreuil se souviendra longtemps de son meilleur résultat en carrière sur le circuit de la Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste.

Dubreuil a dû patienter très longtemps avant d'apprendre qu'il avait terminé au deuxième rang de la finale du 500 mètres à Berlin, vendredi.

«En finissant ma course, j'étais déjà deuxième en sachant qu'il ne restait que deux paires de patineurs à venir derrière moi, a expliqué Dubreuil. La première paire ne m'a pas battu, mais dans la dernière le patineur russe est tombé, ce qui a ralenti son adversaire néerlandais (Jan Smeekens). À ce moment-là, je pensais avoir fini deuxième et avoir gagné la médaille d'argent, mais (Smeekens) a eu droit à une reprise.

«J'ai dû attendre pendant une heure et 45 minutes, donc je suis retourné à l'hôtel, je suis allé souper et j'ai regardé la reprise de Smeekens à la télé, pour savoir si j'allais avoir l'argent ou le bronze. Ç'a été une très longue attente, mais je suis très, très content du résultat. C'est un très bon temps.»

En conséquence, son temps de 35,09 secondes lui a permis de décrocher une deuxième médaille en autant de Coupe du monde cette saison. Le patineur originaire de Lévis avait obtenu la médaille de bronze à la Coupe du monde de Séoul, le 23 novembre. Ce sont ses deux premières sur le circuit de la Coupe du monde en carrière.

«Ce qui explique mes bons résultats jusqu'ici, ce sont mes mauvais résultats de l'an passé, a-t-il mentionné. C'est ça qui m'a forcé à procéder à des changements. Si j'avais atteint les JO en janvier, et que j'avais terminé 10, 12 ou 13e, alors je me serais dit que ç'a allait bien, alors qu'en réalité ça fait deux ans que mes résultats stagnaient. J'ai fait des changements techniques, d'équipements et surtout d'entraînement. Je m'entraîne complètement différemment - beaucoup plus de volume, d'endurance.»

Même s'il admet que la barre sera haute pour ses prochaines courses, Dubreuil considère qu'il a davantage confiance en ses moyens et qu'il est plus détendu lorsqu'il s'amène sur la ligne de départ.

«Je ressens un peu de pression, mais mes attentes personnelles ont toujours été extrêmement élevées, a-t-il assuré. L'an passé, je n'étais pas assez bon pour répondre à mes propres attentes, mais cette fois-ci, pour la première fois de ma carrière, je suis assez bon pour y répondre, et même les excéder. Ça augure bien pour les prochaines courses.»

Il n'a concédé que 0,08 seconde au Polonais Artur Was, mais a devancé le Néerlandais Michel Mulder (35,12).

Le Canadien Gilmore Juno s'est contenté du huitième rang.

Dubreuil participera maintenant à la deuxième course de 500 m, prévue dimanche.

Chez les dames, la Sud-Coréenne Lee Sang-hwa a dominé le 500 m. Lee a enregistré un temps de 37,87 secondes, devançant l'Américaine Heather Richardson par 0,34 seconde. Lee a gagné quatre des cinq premiers sprints cette saison. La Néerlandaise Margot Boer a pris le troisième rang.

Au 3000 m, Ivanie Blondin, d'Ottawa, a pris le septième rang de la finale. C'est la championne olympique néerlandaise Irene Wust qui a prévalu - pour la deuxième fois de la saison sur la distance - en quatre minutes et 1,55 seconde. Elle a battu sa compatriote Marije Joling ainsi que la Tchèque Martina Sablikova.

Au relais masculin, le Canada a grimpé sur la deuxième marche du podium en vertu d'un chrono de 3:49,88. Il a concédé à la victoire par seulement 1,4 seconde à l'Italie, tandis que la Norvège a complété le podium.