L'audience à huis clos auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) concernant le cas du coureur espagnol Alberto Contador, pour un contrôle antidopage positif dû à des traces infimes de clenbuterol lors de sa victoire dans le Tour de France 2010, a pris fin jeudi en milieu de journée.

Sortant du bâtiment à 12h52 (6h52 heure du Québec), M. Contador, les yeux visiblement rougis, s'est engouffré dans un taxi, accompagné par son frère Fran. Il n'a pas répondu aux questions des médias suisses et internationaux qui ont couvert les quatre jours d'audience.

Jeudi, dernier jour de l'audience dédiée à l'écoute des plaidoiries finales, «Alberto Contador a parlé le dernier», a indiqué aux journalistes le secrétaire général du TAS, Matthieu Reeb.

«Il a parlé environ une quinzaine de minutes», a-t-il ajouté.

M. Reeb a précisé que c'était une tradition au TAS de laisser le dernier mot à l'athlète, avant de souligner qu'«il n'y a pas eu d'agressivité» entre les parties.

Durant ces quatre jours d'audience, d'abord au château de Béthusy au siège du TAS puis au siège du Comité international olympique (CIO), toujours à Lausanne, pour des raisons logistiques, plus d'une vingtaine de témoins ont été entendus.

Le Tribunal, présidé par l'avocat israélien Efraim Barak et assisté du Suisse Quentin Byrne-Sutton et de l'Allemand Ulrich Haas, examinait le recours présenté par l'AMA (Agence mondiale antidopage) et l'UCI (Union cycliste internationale) après l'acquittement de Contador par la fédération espagnole.

Aucune des parties n'a souhaité s'exprimer sur les discussions durant l'audience.

M. Reeb a expliqué que les parties ont maintenu leur requête: l'AMA et l'UCI demandant une suspension de deux ans, tandis que le champion espagnol souhaite que la décision de la fédération espagnole soit respectée.

La décision finale du TAS n'est pas attendue avant le début de l'année 2012.

Si Alberto Contador venait à être sanctionné, il perdrait le bénéfice de sa victoire dans le Tour 2010 au profit du deuxième, le Luxembourgeois Andy Schleck.

Les parties peuvent recourir la décision du TAS devant le tribunal fédéral suisse, trente jours après le jugement, mais uniquement pour des questions de procédure.