Nous étions à une quarantaine de minutes de Montréal, samedi, dans le coin de Hudson-Saint-Lazare, mais on se serait cru quelque part en Angleterre ou en Argentine.

Entre des terres agricoles et des campings, le Club Polo Nacional attire l'oeil. C'est la passion de Donald Pennycook, le coloré président de Warnaco-Canada, une partie d'une multinationale qui fait dans les vêtements et la lingerie. Wanarco possède des marques comme Calvin Klein, Chaps, Speedo «On vit de bons moments à Pékin avec notre Lazer Suit.»

En plus de l'équipe canadienne, Michael Phelps porte ce maillot long de Speedo qui vous aide à glisser sur l'eau, paraît-il.

Pennycook est originaire de Calgary, il a une demeure à Toronto et «une résidence d'été» à Sainte-Marthe. On y trouve un manoir, une écurie de luxe, près d'une centaine de chevaux et quelques grands terrains bien entretenus. Il semble qu'en plus du polo, notre homme a une passion pour les acres de verdure.

Et le premier match commence, à quatre cavaliers contre quatre, chukker après chukker... (C'est le nom d'une période de jeu.) C'est beau à voir et pas trop dangereux, vous diront tous les joueurs. La balle fait Toc! et les petits chevaux bougent autour avec beaucoup d'élégance.

À la mi-temps, dans une scène presque surréaliste, les spectateurs, les dames élégantes à chapeaux comprises, envahissent le terrain et replacent les mottes de pelouse arrachées par les chevaux.

«Les chevaux viennent d'Argentine», explique Pennycook, qui s'y rend souvent par affaire.

«Les meilleurs joueurs de polo et les meilleurs chevaux viennent d'Argentine. Nous avons deux professionnels argentins ici pour nous donner des cours. La plupart de nos joueurs apprennent ici même.

«Certains ont leur propre cheval, j'en loue à ceux qui n'en ont pas et qui veulent jouer. On paie tous une cotisation pour entretenir le terrain et organiser nos matchs. Nous jouons trois fois par semaine si le temps le permet.»

Parmi les proches de Pennycook, il y a Larry Robinson qui a longtemps habité à Saint-Lazare. Le grand défenseur du Canadien devait y être samedi, mais il s'est désisté à la dernière minute. «Larry est un très bon joueur de polo. Vous allez rire mais c'est un défenseur naturel à cheval!»

Pour une bonne cause

Les spectateurs Ils sont 300, répartis en 10 tables qui coûtent 3000$ chacune. Déjeuner sur l'herbe, match de polo, animation, encans, prix de présence

Samedi dernier était une journée spéciale, Donald Pennycook amasse des fonds pour l'Institut Des Cèdres contre le cancer à l'hôpital Victoria, pour l'hôpital Sainte-Justine et autres bonnes causes.

«J'organise des journées comme celle-ci deux ou trois fois par été. J'aimerais en faire d'autres, je cherche des organismes.»

Jusqu'ici, l'Institut Des Cèdres a reçu 250 000$ de Pennycook et ses amis.

Son match terminé, ce joyeux drille prend le micro et décrit à grands gestes et grands cris le match suivant, où son épouse évolue - il y a des joueuses de polo à Sainte-Marthe.

Enfin, il semble que les dieux apprécient l'oeuvre du Club Polo Nacional. Il n'a pas plu samedi.

Question olympique

Est-ce qu'il y a des gens, à part quelques patrons de la SRC, qui trouvent Jean-René Dufort drôle?

Chanter DaGiovanni quand on voit la délégation italienne à l'écran, ça vous fait rire? Il ne suffit pas de manquer de respect envers les autres pour faire de l'humour. Il faut un peu de subtilité.

Et puis provoquer volontairement des gardes de sécurité pour ensuite faire le brave et dire qu'on a été agressé, ce n'est pas honnête, si vous voulez mon avis.

Comme dirait le maire de Québec: «Eh! qu'on est colons des fois»