Un ensemble à sushis nommé Hiboux, choux (shi), genoux. Un duo de salière/poivrière qui s'appelle Tru-d'eau. Une chaise baptisée Chose. Une lampe affublée du vocable Parapluie de Charlesbourg. Ces trouvailles font partie de la quarantaine d'objets bricolés, pour une 15e année, par 70 étudiants de l'École d'architecture de l'Université Laval.

Un ensemble à sushis nommé Hiboux, choux (shi), genoux. Un duo de salière/poivrière qui s'appelle Tru-d'eau. Une chaise baptisée Chose. Une lampe affublée du vocable Parapluie de Charlesbourg. Ces trouvailles font partie de la quarantaine d'objets bricolés, pour une 15e année, par 70 étudiants de l'École d'architecture de l'Université Laval.

 >> Voyez quelques-uns des objets en photos.

Elles sont été exposées jusqu'au 16 mars dans le hall du Musée de la civilisation, pour un événement simplement nommé L'Objet, qui permet aux étudiants «de passer de la théorie à la pratique» et «d'apprendre à connaître les capacités et les limites de la matière», résume Jacques White, directeur de l'École d'architecture. Il donne aussi au public la chance d'apprécier leur talent et leur créativité.

L'Objet a été l'un des lauréats au Gala Force Avenir 2007, dans la catégorie Arts, lettres et culture. Comme il se déroule durant le 400e de Québec, le président d'honneur Pierre d'Anjou promet «une année dont on se souviendra». Il y a de tout dans les créations de cette année : beaucoup de lampes, deux ensembles à sushis, des sièges, des jeux, des commodes, des vêtements et des bijoux. Et les matériaux sont souvent incongrus par rapport aux créations qui en sont tirées : cravates, ceintures, parapluies, gants, batteurs à oeufs, bouteilles d'alcool, bâtons de golf, bouchons de liège.

L'utilisation de matériaux recyclés n'est pas obligatoire, mais «les étudiants portent cette mission en eux-mêmes», observe Jacques White. «Le recyclage, ça vient avec cette génération.» Le directeur de l'École d'architecture considère cet événement comme «complémentaire» à la formation de ses étudiants. «Ils mettent vraiment la main à la pâte, explique-t-il. Ils réalisent que leur travail ne consiste pas uniquement à faire des planches et des dessins informatisés.» Avec l'exposition et l'encan, les étudiants peuvent en outre saisir de belles occasions de «réseautage».