Une baignoire pour personnes à mobilité réduite, une remorque cycliste pour traîneau d'enfants, une planche à pain, une poivrière, une table d'appoint, un casque de hockey: tous ces objets disparates ont un dénominateur commun, celui d'avoir été fabriqués par des finissants en design industriel du Cégep de Sainte-Foy.

Une baignoire pour personnes à mobilité réduite, une remorque cycliste pour traîneau d'enfants, une planche à pain, une poivrière, une table d'appoint, un casque de hockey: tous ces objets disparates ont un dénominateur commun, celui d'avoir été fabriqués par des finissants en design industriel du Cégep de Sainte-Foy.

 Le design industriel: on a une très vague idée de ce que c'est. Pourtant, on manipule chaque jour, à la maison ou au bureau, des dizaines d'objets qui ont pris naissance dans la tête des designers industriels: un téléphone, une chaise pliante, un tire-bouchon, une lampe de lecture, un ordinateur, un support à CD, une mallette de voyage. On les tient pour acquis. Et on ne s'arrête jamais à la somme de réflexions qui ont été nécessaires à leur élaboration, entre l'étude de marché, la demande de brevet, la documentation, la conception et la fabrication.

 La semaine dernière, les 23 finissants en design industriel du Cégep de Sainte-Foy ont exposé à la Galerie Trompe-l'oeil des objets qu'ils avaient dessinés pendant leur programme technique. Pour leur projet de fin d'études, ils avaient été jumelés à des entreprises.

Agathe Tremblay a ainsi conçu pour Bains Océania une baignoire pour personnes à mobilité réduite, qui lui a valu le prix du public, ainsi que celui de l'Ordre des technologues professionnels du Québec. L'enseignant Richard Aubé estime que cette baignoire a toutes les qualités pour être soumise à une étude de marché.

 Micheline Damasse, elle, a obtenu le prix de l'Association des designers industriels du Québec, avec l'orthèse pour fracture à l'épaule qu'elle a fabriquée pour l'entreprise Savard Ortho Confort. Pierre-Luc Lebrun s'est distingué avec une remorque cycliste pour traîneau d'enfants.

 Produits originaux

 Jean-René Landry et Laurent Marcoux n'ont encore rien gagné puisqu'ils viennent de terminer leur première année en design industriel. Mais comme tous leurs camarades, ils avaient eux aussi des objets à présenter à l'exposition, soit une planche à pain, un couteau et une poivrière.

 La plupart seraient tout à fait adéquats sur les tables des étudiants de deuxième année. D'autres, à défaut d'être esthétiquement corrects, ont le mérite d'être originaux : une poivrière en forme de coupe Stanley, une planche à pain dont la marqueterie dessine un damier et une poivrière en forme de pièce de jeu d'échecs, ça n'a rien de banal.

 Laurent Marcoux est arrivé au design industriel parce qu'il cherchait un métier alliant les sens artistique et pratique. Il n'a pas été déçu. Après un an d'études, Jean-René Landry, lui, est vraiment heureux d'avoir appris l'ébénisterie et de savoir mieux gérer son temps et son matériel.

 Les employeurs s'arrachent les finissants. «Ils viennent même les chercher avant la fin de leur DEC (diplôme d'études collégiales)», constate Richard Aubé, coordonnateur des stages et enseignant au Cégep de Sainte-Foy. «Depuis que je suis là, soit huit ans, le taux de placement est de 100 %.» Cela s'explique, selon lui, par le fait que les PME commencent à être conscientes de l'apport de la formation dans la recherche et le développement.

 

Photothèque Le Soleil

Diane Bisson a dessiné ces tabourets gonflés en 1998.