Les Redmen de l'Université McGill connaissent une autre excellente saison et les performances du défenseur granbyen Samuel Labrecque ne sont pas étrangères aux succès de la formation montréalaise.

Labrecque s'impose comme rien de moins que l'un des meilleurs arrières du hockey universitaire canadien. Après 24 matchs, il a amassé 19 points, dont neuf buts. Il y a deux semaines, dans une victoire face aux Gaels de Queen's, il est devenu le premier défenseur des Redmen en 19 ans à enregistrer un tour du chapeau.

«Honnêtement, je ne savais trop à quoi m'attendre en débarquant au hockey universitaire canadien, explique Labrecque, 22 ans. Mais ça se passe très bien, pour moi comme pour l'équipe, et je suis très content.»

Labrecque est arrivé à McGill cette saison après avoir joué et étudié pendant trois ans à l'Université Clarkson (NCAA), dans l'État de New York.

«Clarkson a été une belle expérience. Mais il y a de petites choses qui n'étaient pas à mon goût en matière de hockey et j'ai voulu voir autre chose», dit-il sans toutefois préciser davantage.

En 93 matchs à Clarkson, il avait tout même récolté 42 points.

En 2009, il avait été le choix de huitième ronde des Remparts de Québec. Mais il avait dit non à la LHJMQ parce que, souligne-t-il, il voulait mettre la priorité sur ses études.

«J'étudie en économie et c'est important pour moi. Et McGill, tout le monde le sait, est une université de premier ordre.»

Calibre de jeu «différent»

Samuel Labrecque est à même de comparer le hockey universitaire pratiqué au Canada et aux États-Unis. Il parle d'un calibre «différent».

«Le jeu est probablement plus rapide aux États-Unis, mais, en même temps, j'ai l'impression que les joueurs sont plus habiles ici, analyse-t-il. Chose certaine, le hockey universitaire canadien mériterait d'être considéré davantage. Il se joue du bon hockey chez nous.»

Labrecque, qui fait 5'8'' et 185 livres, a encore une saison d'éligibilité devant lui au hockey universitaire. Mais il n'a pas encore véritablement réfléchi à l'après-McGill.

«L'Europe pourrait être une option intéressante, c'est certain. On verra...»

Il faut dire que les succès des Redmen donnent envie de vivre le moment présent. McGill (19-5) est actuellement à égalité avec les Patriotes de l'Université du Québec à Trois-Rivières et avec les Ravens de Carleton au sommet du classement de la section Est de la Ligue de l'Ontario. Les trois équipes n'ont plus que deux matchs à disputer au calendrier régulier.

«Les Redmen ont atteint la finale du championnat canadien l'an dernier. Moi aussi, j'aimerais vivre l'expérience...», conclut Samuel Labrecque.

 



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