La Corée du Nord a traité jeudi le président américain Donald Trump de «vieux fou» pour avoir accusé Pyongyang d'avoir torturé l'étudiant américain Otto Warmbier, mort en juin peu après son rapatriement de Corée du Nord dans le coma.

«Trump et sa clique, avec leur propagande anti-RPDC (acronyme officiel de la Corée du Nord), exploitent une nouvelle fois la mort d'Otto Warmbier», un étudiant américain condamné en 2016 à 15 ans de travaux forcés pour le vol d'une affiche de propagande lors d'un voyage touristique, a affirmé le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle KCNA.

Les États-Unis «vont jusqu'à utiliser une personne morte pour leur campagne de conspiration pour alimenter la pression internationale sur la RPDC», ajoute le ministère.

«Le fait que le vieux fou de Trump et sa racaille calomnient la dignité sacrée de notre direction suprême en utilisant des données bidon (...) redouble la haine croissante de notre armée et de notre peuple à l'encontre des États-Unis et notre volonté de riposter de façon démultipliée», affirme-t-il encore.

Donald Trump a accusé mardi sur Twitter Pyongyang d'avoir «torturé au-delà de l'imaginable» le jeune homme de 22 ans pendant sa détention. Ses propos suivaient une interview des parents d'Otto Warmbier, qui ont accusé Pyongyang d'avoir «torturé et intentionnellement blessé» leur fils, mardi matin sur la chaîne Fox News.

Otto Warmbier est décédé le 13 juin, quelques jours après avoir été rapatrié dans le coma aux États-Unis, après 18 mois de détention en Corée du Nord.

L'autopsie n'a pas révélé selon la légiste de preuve claire de torture physique, ni d'os ou de dents endommagées récemment. Otto Warmbier souffrait de graves lésions cérébrales qui résultent d'ordinaire d'un arrêt cardio-respiratoire, selon ses médecins. Les origines de son coma profond restent mystérieuses.