Le président des États-Unis Barack Obama a signé jeudi la loi, adoptée il y a une semaine par le Congrès, prévoyant de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord en réaction à son quatrième essai nucléaire.

Une panoplie de sanctions internationales et américaines adoptées après trois précédents essais nucléaires, en 2006, 2009 et 2013 existent déjà contre Pyongyang.

Mais le nouveau texte, en riposte à l'essai nucléaire du 6 janvier, durcit le régime des sanctions américaines en rendant obligatoires des pénalités qui étaient jusqu'alors laissées à la discrétion du président.

Ces sanctions, qui incluent la saisie d'actifs, l'interdiction de visas et le refus de contrats publics américains, visent toute personne ou entreprise aidant le régime de Pyongyang, notamment dans l'acquisition de matériaux pour fabriquer des armes de destruction massive.

Si toutes les entités apportant une aide à la Corée du Nord dans ces domaines peuvent être sanctionnées, il sera sans doute «difficile» de s'en prendre aux entreprises chinoises liées à Pyongyang, a reconnu Bob Corker, président républicain de la commission des Affaires étrangères du Sénat.

«Le but n'est pas de punir la Chine», a-t-il expliqué. «Mais s'il y a des entités qui aident (le régime), et nous savons qu'il y en a, elles seront punies», a-t-il assuré, appelant l'administration Obama à être intraitable.

Mercredi, Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain, a rappelé que la stratégie de Washington était sur ce dossier de travailler avec ses alliés dans la région (Japon et Corée du Sud), mais aussi «avec des partenaires tels que la Russie et la Chine qui ont une certaine influence sur le régime nord-coréen».

La Corée du Nord a claironné le 6 janvier avoir testé avec succès une bombe à hydrogène, une annonce que les experts internationaux ont accueillie avec le plus grand scepticisme.

Cette explosion n'en a pas moins constitué le quatrième essai nucléaire du régime le plus isolé au monde et une nouvelle violation des résolutions de l'ONU.