Sonia Gandhi, chef du principal parti d'opposition, et son fils, le député Rahul Gandhi, ont comparu libres samedi devant un tribunal de New Delhi dans une affaire de corruption qui passionne l'Inde.

La veuve du petit-fils de Nehru, le premier Premier ministre du pays lors de son indépendance en 1947, et son fils dénoncent une manoeuvre malveillante de leurs rivaux politiques.

Lors d'une audience de cinq minutes, ils ont été libérés sous caution et convoqués pour une audience le 20 février, selon leur avocat Kapil Sibal.

Le duo mère-fils, héritiers de la dynastie politique Nehru-Gandhi, sont arrivés au tribunal de Patiala sous haute surveillance policière, accompagnés de l'ancien Premier ministre Manmohan Sigh (2004-2014) et d'autres responsables d'opposition, soulignant le caractère ultra-politisé de cette affaire.

« Il s'agit clairement d'une affaire de vendetta politique », a déclaré leur avocat.

Ses clients ont été convoqués à la suite d'une plainte au pénal d'un homme politique du parti au pouvoir (BJP), Subramanian Swamy, qui les accuse d'avoir acquis de manière illégale les actifs du quotidien National Herald. Celui-ci n'existe plus depuis 2008 mais était autrefois géré par la famille.

« La vérité finira par être établie. Nous sommes pleinement conscients de la campagne d'attaques et de critiques menée par nos adversaires politiques », a déclaré Sonia Gandhi lors d'une conférence de presse après l'audience.

Le parti au pouvoir nie être impliqué dans cette affaire, affirmant que M. Swamy agit à titre individuel et soulignant l'indépendance de la justice.

La semaine a été particulièrement tumultueuse au Parlement indien, le parti du Congrès, principal parti d'opposition dirigé par Sonia Gandhi, dénonçant une manipulation politique dans cette affaire.