L'équipage d'un bateau de pêche pakistanais a fait sauter et couler son embarcation après avoir essayé d'échapper à la marine indienne lors d'une course poursuite en mer, ont annoncé vendredi les autorités indiennes.

Les quatre membres du bateau provenant des environs de Karachi, la grande cité portuaire pakistanaise, ont probablement été tués dans cet incident survenu dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.

Selon le parti nationaliste hindou BJP du premier ministre indien Narendra Modi, il s'agit d'une «possible opération terroriste».

«Il s'agit possiblement d'une nouvelle tentative de faire passer des terroristes en territoire indien», a déclaré le porte-parole du BJP, GVL Narasimha Rao, sur la chaîne d'information NDTV.

Les garde-côtes et l'aviation indiens ont tenté d'intercepter le bateau près de la frontière maritime avec le Pakistan, à environ 365 km au large de la côte de l'État du Gujarat, à la suite d'une information des services de renseignement, selon le communiqué du ministère indien de la Défense.

«Le bateau a accéléré et essayé de s'échapper au-delà de la frontière maritime indienne. La poursuite a duré pendant près d'une heure», a-t-il ajouté.

L'embarcation a fini par s'arrêter après plusieurs tirs de sommation, mais l'équipage s'est retranché sous le pont avant de mettre le feu au bateau, déclenchant une forte explosion.

«En raison de la nuit, du mauvais temps et des forts vents, le bateau et les personnes à bord n'ont pu être sauvés ou récupérés. Le bateau a brûlé et coulé au même endroit, aux premières heures du 1er janvier», selon le communiqué.

Selon le ministère, les passagers du bateau préparaient une «transaction illicite» et il transportait des explosifs.

Les garde-côtes ont, eux, avancé que l'explosion n'était pas un accident, estimant que les quatre hommes avaient pris la fuite parce qu'ils cachaient «quelque chose de vraiment sérieux».

Cet incident a ravivé le souvenir des attentats de Bombay en 2008, perpétrés par des assaillants pakistanais venus par la mer dans la capitale financière indienne où leurs attaques avaient fait 166 morts pendant un siège long de 60 heures.

L'Inde a exprimé sa colère fin décembre après la décision d'un tribunal pakistanais d'accorder une remise en liberté sous caution au cerveau présumé de ces attaques. L'homme est cependant toujours incarcéré.