L'armée birmane a rendu à la vie civile 109 enfants et jeunes enrôlés quand ils étaient mineurs, ont annoncé jeudi les Nations unies, saluant les efforts «accélérés» de l'ex-junte militaire pour renoncer aux enfants-soldats.

C'est la première fois que la Birmanie annonce la libération groupée d'autant d'enfants depuis sa signature d'un pacte en juin 2012 avec l'ONU, censé empêcher le recrutement d'enfants sous les drapeaux et permettre le retour à la vie civile des mineurs déjà enrôlés.

Depuis 2012, ce mouvement a concerné 472 enfants et jeunes soldats âgés de moins de 18 ans, qui a marqué un ralentissement (mais pas encore un abandon total) du recours aux enfants-soldats en Birmanie.

«Nous observons qu'un nombre croissant d'enfants quittent Tatmadaw», le nom de l'armée birmane, a salué Renata Lok-Dessallien, coordinatrice de l'ONU en Birmanie, dans un communiqué.

La dernière libération groupée remonte à août dernier, quand l'armée avait rendu à la vie civile 91 jeunes enrôlés alors qu'ils étaient mineurs.

Il n'existe aucun chiffre fiable sur le nombre de mineurs encore enrôlés dans la puissante armée birmane, qui continue d'être accusée de violations des droits de l'homme.

Plusieurs groupes rebelles de minorités ethniques, qui ont entamé des discussions de paix avec le nouveau gouvernement pour mettre fin à des décennies de conflit, sont également accusés d'utiliser des enfants-soldats.

Depuis la dissolution de la junte en mars 2011, le nouveau régime a mis en oeuvre des réformes politiques et économiques spectaculaires, permettant la levée de presque toutes les sanctions occidentales.